Conseiller Thermicien
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C’est le printemps, vous guettez votre pommier, en avril, pour ne pas manquer l’apparition des boutons floraux, puis celle des premières fleurs. Un superbe spectacle dont on ne se lasse pas : le rose délicat des premiers pétales… Mais voilà que, sur de nombreux bouquets, les fleurs ne sont pas au rendez-vous. Les pétales qui apparaissent sont bruns et tous racornis. Ils restent fermés et prennent l’aspect d’un gros clou de girofle. Si vous avez la curiosité de les ouvrir, vous y découvrirez, confortablement lovée à l’intérieur de la fleur dont elle dévore les organes de reproduction et les pétales internes, une larve jaunâtre bien dodue (ci-contre, à droite) ou, un peu plus tard, une nymphe (ci-dessous) du même acabit.
L’insecte issu de cette nymphose est un petit coléoptère brun noirâtre de la famille des charançons (dessin du haut), appelé anthonome du pommier. Ce ravageur a nettement régressé dans les vergers conventionnels à cause des traitements chimiques, mais il faut le surveiller en verger bio ou amateur. Un cousin très proche, de couleur brun rougeâtre, l’anthonome d’hiver du poirier, s’attaque aux bourgeons et aux fleurs de cet arbre. Enfin, vos fraisiers en fleurs peuvent être la cible d’une attaque de l’anthonome de la fleur du fraisier, plus petit, mais non moins actif.
L’adulte reste en diapause (période de vie ralentie) de fin juin jusqu’au printemps suivant sous l’écorce du pommier ou d’autres arbres, sous des feuilles mortes ou des pierres. Il quitte son abri entre mi-février et fin mars, lorsque la température diurne moyenne atteint 9 °C pendant plusieurs jours. Il se nourrit alors grâce à quelques piqûres sur les bourgeons et s’accouple dix à quinze jours après sa reprise d’activité. Trois jours plus tard, les femelles pondent en moyenne 25 œufs, chacun déposé dans un bourgeon floral différent en début de gonflement. Il n’y a heureusement qu’une génération. Si le débourrement est lent (printemps froid), la femelle a le temps de déposer tous ses œufs dans les bourgeons parvenus au stade favorable. Si en plus la floraison n’est pas très abondante, les dégâts peuvent être très importants. Dans le cas contraire, ils peuvent s’apparenter à un éclaircissage naturel.
Huit jours après la ponte apparaît une larve, qui commence à dévorer l’intérieur du bourgeon floral et s’y développe pendant trois semaines avant de se nymphoser. Dix jours plus tard apparaît l’insecte adulte, qui sort de son abri douillet pour se nourrir de petites morsures sur les feuilles pendant une quinzaine de jours, avant de chercher un abri pour sa longue période d’inactivité.
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