Isolants en panneaux ou en rouleaux à poser

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La mise en œuvre des isolants en rouleaux ou en panneaux semi-rigides pour les murs est simple. Elle est à la portée de tout bricoleur, contrairement à celle des isolants en vrac, moins coûteux mais qui nécessitent généralement l’intervention de professionnels (insufflation ou projection humide). Ainsi, pour une pose réussie, suivez les 8 étapes techniques.
Mur en pierre

En théorie

Les plaques ou rouleaux se placent entre des tasseaux fixés verticalement sur le mur. Puis, on recouvre le tout avec des panneaux de revêtement, à fixer sur les tasseaux.

Les isolants utilisables : panneaux flexibles en fibres de bois, panneaux ou rouleaux de cellulose, de laine de chanvre ou de lin, de mélange chanvre et coton. L’épaisseur d’isolant dépendra du résultat souhaité, du mur existant, et de votre zone climatique. C’est pourquoi elle sera plus importante pour un mur nord. Pour les murs ouest et sud, si votre maison est sujette à des surchauffes d’été, privilégiez un isolant à forte capacité thermique. C’est-à-dire qui assure un bon déphasage, comme la fibre de bois ou la ouate de cellulose.

En pratique

1 -Étanchéité à l’air du mur

Colmatez soigneusement chaque trou ou fissure. Pour cela, servez-vous d’un matériau approprié à l’existant (terre, mortier de chaux plus ou moins hydraulique…).

Illustration montrant le rebouchage des trous sur un mur en pierre

2 – Choix et espacement des tasseaux

Choisissez la section de vos tasseaux en fonction de l’épaisseur des isolants à installer. Pour les rouleaux, certains professionnels conseillent de réduire un peu l’espacement entre les tasseaux (par exemple, 55 cm pour des rouleaux de 60 cm) afin de mieux les maintenir en place et pour qu’ils plaquent bien sur les côtés. Pour les panneaux semi-rigides, une réduction d’1 ou 2 cm sera suffisante.

Illustration montrant qu'il faut espacer les tasseaux de 58 cm.

3 – Fixation des tasseaux et repérages

Avant de fixer les tasseaux, vérifiez bien leur verticalité dans les deux sens, surtout si le mur présente des irrégularités. En effet, des cales de bois peuvent être nécessaires. Après cette vérification, les tasseaux sont solidement vissés (et généralement chevillés, selon le support) dans le mur. Il est pratique de repérer au sol et au plafond l’emplacement de cette ossature par des traits de crayon, ou un morceau d’adhésif de masquage repositionnable. Cette technique facilite la fixation ultérieure des plaques de parement, en étant sûr de visser dans le tasseau.

Si vous avez besoin de fixer des choses un peu lourdes sur votre mur (étagères, meubles…), prévoyez un tasseau horizontal à la hauteur voulue. Notez alors son emplacement pour le retrouver lorsqu’il sera recouvert par la plaque de parement afin de pouvoir disposer d’ancrages solides dans le bois. Puis, vissez-le entre deux tasseaux verticaux.

4 – Découpes

Certains rouleaux et panneaux, comme la ouate de cellulose, sont assez difficiles à découper. Des outils spécialement adaptés (couteau ou scie) sont proposés par certains distributeurs.

Illustration montrant la découpe de l'isolant sur une table avec une scie

Posez le rouleau à découper sur une vieille planche afin de ne pas abîmer la table ou le plancher sur lequel vous allez travailler. Puis, portez un masque pendant la découpe et la mise en place car ces isolants produisent beaucoup de poussières. Même si leur potentiel toxique est sans doute moins grand que certains isolants en fibres minérales, mieux vaut ne pas trop en respirer.

5 – Pose et fixation de l’isolant

Les panneaux semi-rigides sont simplement posés entre les tasseaux. Concernant les isolants en rouleaux, ils doivent être agrafés par endroits, contre les tasseaux, afin d’éviter tout affaissement avec le temps.

Illustration montrant la mise en place de l'isolant entre deux tasseaux

C’est aussi le bon moment pour intégrer d’éventuelles gaines électriques. Ce qui nécessite parfois de réaliser des saignées dans les plaques les moins souples.

6 – Pose éventuelle d’un film freine-vapeur

Si les murs à isoler sont en terre crue, en pierre avec mortier de chaux aérienne ou encore en bois, inutile d’utiliser un film freine-vapeur. Par contre, avec des matériaux nettement moins perméables à la vapeur d’eau (murs en pierre ou en brique, montés à la chaux hydraulique ou au ciment), il risque d’y avoir de la condensation entre le mur et l’isolant. Le bon état de ce dernier est donc compromis. Pour éviter toute dégradation, recouvrez l’ensemble de la paroi d’un film freine-vapeur. Par contre, cette action nécessite de respecter les préconisations du fabricant (recouvrements et adhésifs adaptés au support).

Illustration montrant le collage d'un film freine-vapeur le long du mur

Avec un mur très étanche (parpaings, béton) ou dans le cas d’une pièce humide, il vaut mieux utiliser un film pare-vapeur conjointement avec une ventilation.

 

 

7 – Pose des plaques de parement

Découpez vos plaques de plâtre ou de Fermacell® de façon à ce que les jonctions entre deux plaques coïncident avec le centre d’un tasseau. Ensuite, fixez les plaques avec des vis spéciales tous les 20 cm. Si vous préférez “l’ambiance bois”, vous pouvez aussi vous servir de lambris ou de panneaux en fibres de bois de haute densité, sans formaldéhyde.

Illustration du vissage des plaques de parement

8 – Finitions

Il ne vous reste plus qu’à mettre en œuvre les finitions :

  • peinture, enduit ou papier peint pour les plaques ;
  • lasure d’intérieur ou produit à base d’huile de lin pour le bois.

 

Antoine Bosse-Platière