Comment arroser les arbres fruitiers ?

Article publié le
Sous nos climats, la plupart des arbres et arbustes fruitiers se satisfont de l’apport des précipitations et ne nécessitent donc pas d’arrosage en dehors des deux premières années après leur plantation. Cependant, certains sont plus sobres que d'autres... Découvrez comment arroser les arbres fruitiers !
Pommier dans un verger

Certains arbres fruitiers ont des besoins très sobres en eau, sélectionnez les variétés en fonction du climat de votre jardin. 
|

Des arbres plus ou moins exigeants

Les plus exigeants sont les fruitiers « à pépins », dont les fruits grossissent au cœur de l’été.

Le poirier, notamment, exige annuellement 850 mm d’eau bien répartis sur l’année, ce qu’il ne trouve que dans le nord-ouest de la France. Le pêcher est, lui aussi, assoiffé du printemps à l’automne, période où il doit recevoir l’équivalent de 650 à 700 mm, ce qui est loin d’être acquis dans toute la France. Le pommier ne se montre qu’à peine plus sobre, avec 600 mm nécessaires entre le moment où éclatent ses bourgeons et celui où les feuilles tombent. Les groseilliers, cassis, framboisiers et actinidias, aux racines superficielles, sont également fragiles.

Cerisiers, abricotiers et pruniers, en revanche, sont plus rustiques de ce point de vue. Leur sève « descend » dès la fin de la récolte, en général précoce, et ils perdent rapidement leurs feuilles si le sol est sec.  Les essences typiquement méditerranéennes (amandier, figuier, bibacier ou néflier, vigne, grenadier) sont également de tempérament sobre.

Un verger enherbé (appelé pré-verger) consomme logiquement davantage d’eau qu’un verger dont le sol est nu. Cette pratique doit être réservée aux régions à étés humides, où elle est traditionnelle (Normandie, Bretagne, Picardie, Lorraine, Auvergne…).

Les besoins en eau des arbres et arbustes fruitiers

Les arbres et arbustes fruitiers, du plus sobre au plus exigeant.

Très sobres Sobres Exigeants
Amandier, grenadier, figuier, olivier, vigne. Abricotier, bibacier (néflier du Japon), cerisier, cognassier, noisetier, prunier. Actinidia (kiwi), cassis, citronnier, framboisier, groseillier, noyer, oranger, pêcher, poirier, pommier.

 

Arroser au moment de la plantation

L’arrosage au moment de la plantation est une étape primordiale pour favoriser un bon enracinement. C’est pourquoi, une fois votre sujet en terre, formez une cuvette autour de son pied. Cette cuvette aura pour rôle de conserver l’eau au niveau du pied, pour qu’elle s’imprègne bien au niveau de l’arbre et non horizontalement. Il faut en moyenne lui apporter 15 litres d’eau juste après l’avoir planté. Ensuite, durant les premières années, il est important d’arroser régulièrement. C’est la promesse de beaux fruits à l’avenir ! Environ un arrosage copieux par semaine, hors périodes de gel. Cette indication est à nuancer en fonction des précipitations, du type de sol et de l’essence. En effet, si votre sol est argileux, il aura besoin de moins d’apport en eau qu’un substrat sableux et léger. Pour mesurer les précipitations, pensez à vous munir d’un pluviomètre. Ainsi, vous aurez une idée plus précise de ce qu’a reçu votre sujet, car un excès d’eau peut lui être fatal.

Paillage des fruitiers

Les fruitiers aussi ont droit à un paillage. Cela va permettre de préserver l’humidité du sol. Pour cela, misez sur de la paille de céréale, du blé ou du seigle. Attention à n’utiliser le paillage uniquement pour les arbres qui en ont besoin. En effet, trop d’humidité peut aussi engendrer l’apparition de maladie cryptogamique comme la rouille.

 

Jean-Paul Thorez