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Des p’tits trous, des p’tits trous… Les feuilles de vos choux, navets, radis, cresson, roquette sont criblées de petites perforations de forme arrondie, souvent sur les jeunes semis, qui peuvent avoir beaucoup de mal à s’en remettre (dessin ci-contre).
Le coupable n’est pas très facile à observer : l’altise est un minuscule coléoptère sauteur (entre 1,5 et 5 mm selon les espèces) qui disparaît dès qu’il est dérangé et dont les larves sont très discrètes.
Parmi les nombreuses espèces d’altises présentes en France, certaines s’en prennent aux betteraves, aux pommes de terre, aux tomates ou à la vigne. Mais les plus redoutables sont celles qui s’attaquent aux crucifères (ou Brassicacées, famille du chou) : Phyllotreta nemorum aux élytres noirs ornés d’une large bande jaune et d’autres Phyllotreta de couleur généralement sombre ou Psylliodes chrysocephala (dessin du haut), la plus grande des altises, aux élytres d’un bleu-noir brillant.
Cachés dans les feuilles mortes, sous les mottes de terre ou les tas d’herbe, les adultes sortent d’hibernation en mai : ils se dirigent d’abord vers les crucifères sauvages (ravenelle, cardamine, bourse-à-pasteur…). Mais ils sont très vite attirés par les composés aromatiques dégagés par les crucifères cultivées, et cela, dès la germination. Les feuilles endommagées par les premières piqûres émettent davantage de ces composés, ce qui attire d’autres altises. Leurs pattes arrière très développées leur permettent de faire des sauts de grande amplitude, ce qui leur a valu le surnom de “puces de terre”.
Mais contrairement aux vraies puces, les altises – comme tous les coléoptères – cachent des ailes sous leurs élytres et peuvent voler plus d’un kilomètre pour trouver leurs plantes préférées. Les dégâts les plus graves se constatent sur les jeunes semis en avril-mai. Une fois le semis repéré, la nourriture étant assurée, les femelles vont pondre chacune une centaine d’œufs minuscules au pied des plantes. Une à deux semaines plus tard vient l’éclosion et les larves se nourrissent en rongeant les racines. Chez certaines espèces – notamment Psylliodes –, les pontes sont plus échelonnées et les larves creusent aussi des galeries dans le limbe des feuilles et dans les tiges. Les adultes émergent une douzaine de jours plus tard, généralement en juillet.
Il n’y a qu’une génération par an mais si les conditions leur sont favorables (chaleur et sécheresse), les dégâts peuvent se prolonger : rendement réduit, feuillage criblé, semis d’automne ravagés.
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