Catastrophes climatiques et populations déplacées

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Parmi les dommages collatéraux des catastrophes climatiques, il en est un dont on parle peu : le fait que de nombreuses personnes doivent quitter leur lieu de vie, de manière temporaire voire définitive. 30,7 millions de personnes ont été concernées dans le monde en 2020.
Catastrophes climatiques et populations déplacées

Les pluies diluviennes et les inondations ont frappé l’Europe, et notamment l’Allemagne, en juillet 2021. Ici le village de Monreal, après le débordement de la rivière Elz.
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En 2020, les catastrophes climatiques ont fait exploser le nombre de “déplacés internes” : des personnes forcées de fuir leur lieu de vie, mais demeurant dans leur pays. Tempêtes, inondations, incendies ont ainsi déclenché plus des trois quarts des nouveaux déplacements internes dans le monde (30,7 millions de personnes) selon l’Observatoire international des déplacements internes (IDMC, Internal Displacement Monitoring Centre).

En Europe, les températures estivales élevées ont donné lieu à des incendies qui ont causé 23 000 nouveaux déplacements, principalement en Espagne, Grèce et France. Les inondations de septembre et octobre 2020 en ont entraîné 4 800 dans le sud-ouest de la France. Mais ce n’est rien à côté des millions de déplacés résultant de tempêtes tropicales en Asie, ou des “wildfires” et ouragans américains. En mai, le cyclone Amphan a causé à lui seul l’évacuation de près de 5 millions de personnes au Bangladesh, en Inde, au Myanmar et au Bhoutan.

Sans que tous ces épisodes ne soient à mettre sur le compte du changement climatique, celui-ci pourrait, à l’avenir, aggraver les phénomènes météorologiques extrêmes et encore augmenter le nombre de personnes déplacées.

 

Josselin Rivoire

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