Phénoclim : Observez la flore montagneuse et contribuez à la science !

Article publié le
Vous vivez en montagne et prenez plaisir à observer la flore autour de vous ? Cet automne, notez vos découvertes sur la plateforme Phénoclim et contribuez à la recherche scientifique sur l’impact du changement climatique sur la biodiversité.
Phenoclim

Observation de la flore montagneuse.
| CREA Mont-Blanc

Au printemps 2021, « la sortie des feuilles des arbres s’est déroulée en avance par rapport à la moyenne de ces dernières années », selon les chercheurs et les chercheuses du Centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude (Crea) Mont-Blanc : 10 jours d’avance en haute altitude et 6 jours d’avance en basse altitude dans les Alpes. Peu étonnant vu les températures élevées constatées au mois de mars. Le changement climatique a d’importants effets sur les écosystèmes en montagne : l’évolution des cycles saisonniers combinée à la hausse des températures et aux modifications physiques de l’environnement – telles que le retrait des glaciers – obligent les espèces animales et végétales à monter plus en altitude, contribuent à modifier leurs cycles de reproduction et impactent leur taux de survie.

Pour aider les scientifiques à récolter le plus de données possible, le programme de sciences participatives Phenoclim propose au grand public habitant dans les massifs montagneux français de partager ses observations de la faune et la flore au fil des saisons. Sur le long terme, l’objectif est d’analyser comment s’adapte la biodiversité de montagne aux variations du climat. Les quelque 52 400 observations depuis la création du programme en 2004 ont notamment permis aux scientifiques de montrer que les effets sont plus complexes qu’il n’y paraît : « l’augmentation des températures pendant l’hiver retarde l’ouverture des bourgeons au printemps (car il faut plus de temps pour accumuler la quantité de froid nécessaire), alors que l’augmentation des températures au printemps engendre une ouverture des bourgeons plus précoce ». Des effets qui expliquent « pourquoi les années où la végétation est la plus précoce sont celles caractérisées par un hiver froid et un début de printemps chaud ». Ce qui a été le cas en 2021.

Si le printemps offre à observer les dates d’ouverture des bourgeons, de floraison et de feuillaison, l’arrivée de l’automne annonce une nouvelle phase d’observations pour suivre la sénescence des feuilles d’arbres (leur changement de couleur puis leur chute). Si vous souhaitez contribuer à la recherche et vivez dans les Vosges, le Jura, la Corse, les Alpes, les Pyrénées ou le Massif central, vous trouverez les protocoles détaillés du programme, les espèces à observer et les indications nécessaires sur la plateforme en ligne de Phenoclim.

 

Madeleine Goujon

À lire aussi
Santé/Bien-être - 336*280