Le thym : culture et bienfaits

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Indispensable en cuisine, le thym se glisse aussi dans des tisanes, pour soigner rhumes et maux de gorge. Découvrez comment cultiver le thym et ses bienfaits !

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Culture du thym

Le thym commun (Thymus vulgaris, T. officinalis) est un sous-arbrisseau qui ne craint ni le froid ni la sécheresse et se contente d’un sol ordinaire. Il se repique au printemps et se multiplie par division des souches ou par bouturage.

Dessin d'une branche de thym

© Vincent Jeannerot

Différentes espèces

Le genre Thymus, compte environ 350 espèces de vivaces, d’arbustes, d’arbrisseaux… Une quinzaine environ est cultivée en France. Le plus connu est le thym commun (Thymus vulgaris), qui compose souvent les infusions thym-citron. D’autres espèces ont intérêt gustatif comme le thym citron (Thymus x citriodorus), au parfum citronné ou le serpolet (Thymus serpyllum), à la saveur légèrement épicée. Certaines espèces comme le thym laineux (Thymus pseudolanuginosus), sont rampantes et remplacent ainsi le gazon.

Plantation du thym

Le thym pousse dans n’importe quel sol bien drainé. Il évolue dans un substrat léger, sec, voire pauvre et calcaire. Côté exposition, il lui faut le plein soleil. Toutefois, cette plante est rustique et tolère jusqu’à -15°C, ce chiffre varie légèrement selon l’espèce. On plante le thym au printemps ou à l’automne, hors périodes de gelées. Il suffit de creuser un trou légèrement plus large et plus profond que la motte. Si votre terre n’est pas déjà très sèche et légère, n’hésitez pas à ajouter une couche de drainage au fond du trou et coupez votre terre avec du sable. Rebouchez, tassez et arrosez légèrement.

Semis, mode d’emploi

On procède au semis à partir du mois de mars sous abri et à partir de mai en extérieur.

  • Remplissez une jardinière d’un mélange de terre et de sable.
  • Disposez les graines à la surface.
  • Ne recouvrez pas, les graines ont besoin de lumière.
  • Maintenez les graines légèrement humides avec un vaporisateur d’eau.
  • Repiquez les semis deux mois plus tard en pleine terre.

Un entretien léger

Le thym fait partie de ces plantes faciles à cultiver. En raison de sa grande résistance au froid et de son goût pour les sols secs et pauvre, il ne demande presque pas d’entretien. Mis à part lors de la plantation, il n’y a pas besoin d’arrosages. Si une longue période de sécheresse sévit, humidifiez légèrement la terre, mais occasionnellement. N’apportez pas d’engrais non plus, cela nuirait à la plante. Un léger désherbage lui laisse la place de s’épanouir… Et c’est tout ! Surtout, évitez de l’arroser, vous pourriez le faire pourrir. Comme la lavande, taillez le thym pour éviter qu’il ne se dégarnisse par le bas. Après la floraison, rabattez fortement les tiges pour garder une silhouette compacte.

Récolte

Ses feuilles persistantes permettent au thym d’être récolté toute l’année. Toutefois, c’est au printemps et en été qu’il est le plus parfumé. Pour la conservation, misez sur le séchage, le thym s’y prête bien. Pour cela, formez des bouquets que vous suspendez tête en bas. Privilégiez une pièce sèche, aérée et sans soleil direct. Au bout de 3-4 semaines, il ne vous reste plus qu’à placer les feuilles dans des bocaux hermétiques, à l’abri de la lumière.

Multiplication

Plusieurs méthodes fonctionnent pour la multiplication du thym desquelles la division des touffes, le marcottage et le bouturage. L’une des plus simples est la division des touffes, qui permettent d’avoir deux plants et de rebooster des sujets vieillissants.  Au printemps, à partir de mai, déterrez des touffes adultes qui sont s’étalent. Tranchez la motte en deux parties à l’aide d’une bêche et faites-les tremper dans un mélange d’eau et de pralin. Replantez rapidement en pleine terre.

Usages et bienfaits

L’infusion de thym, très agréable, est digestive et soulage les troubles gastro-intestinaux mineurs. Le thym est surtout utile, en tisane ou en inhalation, pour prévenir ou soulager les affections respiratoires, rhumes et bronchites. En lotion, l’infusion soigne les petites plaies (coupures, écorchures) et calme les irritations cutanées. En cosmétique, elle convient aux soins des peaux jeunes, à tendance acnéique. Utilisée en eau de rinçage, la décoction forte estomperait les premiers cheveux blancs.

Huile d’olive au thym

Choisissez une bonne huile d’olive (de préférence bio). Lavez et séchez soigneusement une dizaine de branches de thym. Vous pouvez aussi y associer du romarin. Glissez dans la bouteille et laissez macérer 2 à 3 semaines. Cette huile aromatique parfumera agréablement toutes vos préparations culinaires.

Sylvie Hampikian