L’art de végétaliser en poches et en grillage
Plus visibles que les toits, les murs végétalisés font beaucoup parler d’eux, notamment depuis les réalisations spectaculaires du pionnier en la matière, Patrick Blanc. C’est-à-dire que ce botaniste et chercheur a conçu les murs du musée des Arts Premiers à Paris, tout comme le Rainforest chandelier à Bangkok. Plusieurs sociétés tentent donc de percer sur ce nouveau marché de la végétation suspendue, avec différentes solutions techniques.
Les plantes sont installées dans des poches synthétiques en feutre, fixées au mur, dans des panneaux composites. Autrement, elles sont disposées à l’intérieur de structures en grillage galvanisé. Mais ce type de végétalisation est très coûteux et pas toujours très écologique. Outre l’énergie grise nécessaire à la fabrication des matériaux utilisés, les plantes sont alimentées par un système de goutte-à-goutte. Les solutions nutritives employées ainsi que le maintien d’espèces végétales, parfois exotiques, nécessitent beaucoup d’entretien.
Plantes à crampons et volubiles
Plus traditionnelle, la plantation au pied du mur de végétaux à crampons (le lierre ou les vignes vierges) reste toutefois la solution la plus simple. Cette technique est aussi sans risque pour le mur, contrairement à une idée répandue.
L’éventail de plantes utilisables devient beaucoup plus large avec l’installation de systèmes d’ancrage et de solides treillages en acier inox : volubiles, plantes à vrilles et autres grimpantes à tiges flexibles.
Outre l’agrément esthétique et l’adoucissement du climat urbain, ces murs végétalisés apportent un intéressant complément d’isolation thermique et acoustique. À l’instar de Paris, plusieurs villes s’emploient à développer ces nouveaux outils d’aménagement urbain.
Antoine Bosse-Platière