Comment éloigner les rongeurs de la maison et du jardin ?

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Pour limiter l’intrusion dans vos réserves des souris, loirs et lérots, colmatez le plus possible les interstices et protégez vos aliments dans des bocaux. Découvrez comment éloigner ces rongeurs, hôtes gourmands et indésirables, de la maison et du jardin.
Souris sur une branche

La souris peut causer de petits dégâts dans une maison (ou sous la serre), laissant  derrière elle des restes d’aliments et des bouts de papier souillés d’urine.

L’intérêt – mêlé de crainte – des souris, loirs et lérots pour l’homme n’est guère payé en retour. Il est vrai que ces charmants petits rongeurs s’intéressent surtout à nos provisions de nourriture et qu’ils peuvent y causer des dégâts importants…

Ils grignotent tout sur leur passage

Pour les loirs et les lérots, ce sont de nombreux fruits partiellement rongés (si encore ils se contentaient d’en manger entièrement un ou deux !) dans le cellier ou même directement dans les arbres ; mais aussi des galeries et des nids dans les isolants (qui perdent ainsi une grande partie de leur efficacité) ; sans parler des petites crottes qu’ils sèment sur leur passage et surtout du bruit de leurs cavalcades le long des poutres et des cris stridents q’’il leur arrive de pousser.

Quant aux souris, leur menu est extrêmement diversifié et comprend même des substances fort indigestes comme le savon, la colle ou la paraffine ! Les stocks de céréales, de biscuits, de fruits, de fromage… Et même, outrage suprême, vos réserves de chocolat ! Rien de ce que vous consommez ne leur échappe, d’autant que ces mal élevées ont la fâcheuse habitude de souiller de leur urine et de leurs crottes beaucoup plus d’aliments qu’elles n’en consomment. Ajoutons à cette liste les jeunes plants et semis sous serre, ainsi que les papiers et vêtements déchiquetés qu’elles utilisent pour leurs nids.

Dessin d'une souris qui grignote des graines

La souris s’attaque aux céréales, biscuits… mais aussi aux plants et semis sous serre.
Christian Galinet | 

Trois principaux rongeurs

L’ordre des rongeurs se ­caractérise par une dentition particulière : une paire d’incisives à croissance continue – compensée par l’usure – et l’absence de canines. La disposition des molaires permet de distinguer plusieurs familles dont la plus importante, les muridés, à laquelle appartiennent les souris, et celle des gliridés qui compte notamment le loir gris et le lérot.

Lérot qui mange une pomme

Au grenier, le lérot se régale de pommes, noix ; il mange aussi des insectes et de petits vertébrés.
Christian Galinet| 

Le lérot se reconnaît facilement grâce à son pelage contrasté : brun roux sur le dos, le ventre blanc, un bandeau noir sous les oreilles et autour des yeux ainsi qu’une longue queue qui se termine par un plumeau noir et blanc. Le loir, le plus gros des trois, a une épaisse fourrure grise et une queue touffue de la même couleur. Quant à la souris, tout le monde connaît sa petite taille, son pelage gris et sa longue queue glabre.

Mode de vie

Nos trois grignoteurs sont surtout actifs la nuit, ainsi qu’en fin d’après-midi pour la souris. Cette dernière, très prolifique, peut se reproduire pendant presque toute l’année, faisant jusqu’à dix portées de 4 à 7 petits par an si les conditions sont favorables… Elle vit en groupes familiaux qui peuvent devenir importants si les réserves de nourriture le permettent (il y a une autorégulation de la fécondité). Elle peut se déplacer sur plus de 500 mètres pour rechercher des conditions meilleures dans le voisinage.

Dessin de loir gris qui mange une poire

Le loir, gris, est le plus gros de ces trois rongeurs.
Christian Galinet | 

Le lérot et le loir s’installent souvent à proximité des lieux habités, tout en colonisant également les zones boisées. Tous deux consomment bourgeons, fruits et graines, mais le régime du lérot comprend aussi beaucoup d’insectes (larves) et des petits vertébrés (musaraignes, œufs et oisillons, amphibiens). Les bagarres intraspécifiques sont fréquentes, s’accompagnant de cavalcades et de cris perçants, mais tout redevient calme pendant leur longue hibernation.

 

 

Moyens de lutte

La mesure la plus efficace est de limiter le plus possible leurs possibilités de pénétration, notamment dans le cellier, en ne laissant ni porte ni fenêtre ouverte la nuit, en colmatant toutes les entrées possibles (un interstice de 2 centimètres suffit à une souris, et moins de 3 centimètres pour le loir et le lérot). Pour cela, comblez-les avec de la laine de fer ! En effet, les rongeurs ne pourront pas grignoter cette matière.

Vous pouvez également enfermer vos réserves d’aliments secs dans des boîtes métalliques ou dans des bocaux de verre.

Si vos fruits sont attaqués sur l’arbre, installez des cônes de protection sur les troncs (cette mesure est aussi valable le long des gouttières).

Les appareils à ultrasons ne seraient guère efficaces.

L’huile essentielle d’eucalyptus est connue pour éloigner les souris et les rats. Placez alors un morceau de tissu proche des aliments attaqués et versez plusieurs gouttes de cette huile dessus. Les feuilles de laurier ont le même effet : il suffit de les humidifier et de les froisser avant de les placer sur les zones à risque.

Dans le jardin, plantez des jacinthes proches des fruitiers ; les souris et les rats n’apprécient pas leur odeur.

Reste enfin le piégeage, ultime mesure lorsque tout a échoué : les tapettes pour les souris ou, pour les loirs et les lérots, des nasses qui les capturent et permettent de les relâcher dans la nature.

 

Antoine Bosse-Platière

 

 

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