Voyage cet été : pas de potager cette année

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Nous cultivons un petit potager d’une cinquantaine de m² : cet été, nous allons partir presque deux mois, à une époque où l’arrosage est indispensable dans notre région très sèche (le sud de l’Isère). Pour ne pas embêter nos voisins et amis avec l’arrosage pendant notre absence, nous envisageons de ne pas cultiver de légumes ce printemps et cet été (nous reprendrons les cultures avec les semis d’épinards et de roquette fin août) mais nous ne souhaitons pas laisser le potager à l’abandon pour autant. Nous aimerions donc avoir votre avis et vos conseils... Vaut-il mieux bien pailler le sol et le laisser “tranquille” ce printemps et jusqu’à notre retour (fin juillet) ? Faut-il plutôt semer dès ce printemps une espèce (ou plusieurs) qui sera autonome pendant notre absence (et se contentera des quelques pluies estivales), comme un engrais vert ? Nous pensons notamment à la phacélie, au sarrasin, ou à une prairie fleurie mêlant diverses espèces mellifères… Quelle solution vous semble la plus adéquate ? Et si la seconde option est la plus appropriée, quelles espèces nous conseillez-vous ? Simon et Hortense, Saint-Baudille-et-Pipet (38)
Potager sauvage

La réponse des 4 saisons

Un paillage épais est une possibilité. Toutefois, les engrais verts apporteront de la vie dans le sol et participerons à son amélioration et à son enrichissement.
Semez un engrais vert qui occupe le sol longtemps ( à la différence de la moutarde et de la phacélie – environ deux mois de culture avant floraison).

Je vous suggère de semer en avril :

  • De l’avoine dont la période d’occupation des sols est longue et qui a l’avantage d’améliorer la structure du sol . Dose de semis : 120g/10 m²
  • En mélange avec de la luzerne pour apporter de l’azote à votre sol et de la nourriture pour les abeilles. Elle a l’avantage de bien résister à la sécheresse. Dose de semis : 20g/10m². Refaites un semis léger à la volée 1 mois après le premier semis pour prolonger la culture jusqu’à mi/fin juillet. Et encore une autre fois, juste avant votre départ.
  • Le sarrasin est gélif : mieux vaut ne pas en semer tout de suite, mais si vous y tenez, vous pouvez pailler un endroit réservé à cette culture et semer mi-mai : il se développera à ce moment-là. Il est mellifère mais fournit peu.

Toutefois, ne vous privez pas d’installer, passés les derniers gels, des tomates cerises, des courges (dans les endroits les plus frais de votre jardin où vous y mettrez du compost en abondance !), et quelques touches de mélanges fleuris et mellifères. Vos yeux et les insectes vous remercieront.

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