Papillonline : une application pour observer et protéger les papillons

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Pour faciliter la participation à l’Opération papillons – un programme de sciences participatives pour améliorer les connaissances sur ces insectes pollinisateurs –, une application mobile, Papillonline, a été lancée, permettant d’identifier les espèces et recenser les papillons de son jardin, balcon ou d’un parc.
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Un vulcain, une des cinq espèces de papillons les plus observées en France métropolitaine en 2021.
Radfotosonn | Pixabay

Connaissez-vous les piérides blanches, vulcain, tircis, paon du jour et myrtil ? Ce sont les cinq espèces de papillons les plus observées en France métropolitaine l’année dernière par les citoyens et les citoyennes. Le programme de science participatives Opération papillons, lancé en 2006 et porté par l’association Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle, invite les novices comme les naturalistes expérimenté·es à observer et compter les papillons de leur jardin, balcon ou du parc de leur choix.

Une application mobile, Papillonline, très bien faite et claire, permet d’aider les observateurs et observatrices à reconnaître les papillons. Le module d’identification par la photo pointe la difficulté de photographier des animaux aussi mobiles et fantasques que les papillons, mais les fiches espèces et le guide pas-à-pas qui donne des clés d’identification des espèces, compensent le manque de coopération des sujets d’observation… L’outil digital propose également un carnet d’observation pour garder une trace des comptages, avant de les répertorier sur le site internet. Ces données sont par la suite utilisées par les scientifiques pour acquérir de nouvelles connaissances, tant sur les milieux de vie, l’évolution des populations ou l’impact des activités humaines sur les papillons.

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Capture d’écran de l’application.
| Papillonline, Noé

Aujourd’hui, le déclin des populations d’insectes pollinisateurs s’accélère, alors que les papillons jouent un rôle majeur dans les écosystèmes, essentiels à la production de nos fruits et légumes et maillons de la chaîne alimentaire : « Moins de papillons, c’est moins d’oiseaux », rappelle l’association, qui pointe aussi que « l’usage dans le jardin ne serait-ce que d’un type de pesticides diminue en moyenne par deux l’abondance des papillons observés ». Il est par conséquent « important de […] collecter un maximum de données pour orienter les actions de conservation ». Depuis le lancement du programme, plus d’1,8 millions de papillons ont été comptés, contribuant à la publication de 9 études sur les impacts des pesticides, de l’urbanisation et de la fragmentation des milieux sur les populations. Des études sur des aspects sociologiques et psychologiques révèlent également que participer à l’opération impacte les comportements des observateurs et observatrices qui, au fur et à mesure de leurs participations chaque année, ont adapté et « enrichi leurs jardins en plantes nectarifères et se sont appauvris en pesticides ».

Si vous souhaitez apprendre à reconnaître les espèces et contribuer à la sauvegarde des papillons, vous trouverez les fiches d’aide et le protocole du programme sur le site de l’Opération papillons. Vous pouvez également télécharger gratuitement l’application Papillonline sur Android et iOS.

 

Madeleine Goujon

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