Casser pour tailler
Quand on taille un arbre pour le former ou pour l’équilibrer (et là, je ne parle pas de la taille d’une branche que l’on veut radicalement supprimer), il est préférable de procéder en assurant la continuité de la végétation.
Donc, dans cet esprit, il ne faut pas tailler avec un sécateur, qui meurtrit les vaisseaux de l’arbre et retarde la pousse de ce dernier. Vous emploierez un couteau, et plus spécialement un « opinel ». La forme de cet outil vous permettra de l’avoir bien en main sans risque de vous blesser. Il va vous aider à… casser les branches. Avec un peu d’habitude, vous irez très vite.
En général, vous choisissez un œil extérieur, et, avec votre couteau, vous cassez le plus simplement du monde la branche à environ 1 cm au-dessus de l’œil. Plus la branche est grosse, plus il faut laisser d’espace entre l’œil et la cassure. Cela se comprend du fait que la cassure produit des petits filaments qui ne doivent pas détériorer l’œil. Il est conseillé, dans le cas ou la circonférence dépasse 1,5 cm (question d’habitude), d’entailler avec le couteau de façon circulaire la première écorce ; cela facilite la cassure.
On procède en deux temps, afin de laisser un bout de branche cassé après l’œil :
- on casse une première fois la branche à 8 ou 10 cm de l’œil ;
- on casse une deuxième fois la branche à 1,5 ou 2 cm de l’œil.
Il ne faut surtout pas détacher entièrement le petit bout de branche, mais le laisser à moitié attaché, juste pour que l’on puisse le replier légèrement. De cette façon, la sève pourra encore circuler, et la coupure sera encore moins brutale. Évidemment, ces petits bouts de branches donnent un aspect un peu particulier aux arbres, mais c’est le résultat qui compte !
Au printemps, les branches poussent avec une belle vigueur. On enlève facilement les branchettes mortes si elles ne sont pas tombées d’elles-mêmes. Celles qui tiennent encore seront, cette fois, détachées d’un petit coup de sécateur.
J’ai adopté cette méthode – découverte dans un très vieux livre – il y a plusieurs années et j’en suis très contente. Je pratique aussi l’arcure. Tout dépend de ce que l’on veut obtenir.
S. V. (73)
Transport de greffons
Pour transporter des rameaux qui serviront de greffons, en période chaude, les piquer dans un concombre ou une courgette. Ils ne se déshydrateront pas. Idem pour les expédier par la poste.
F. D. (09)
Greffe en fente
Mon voisin greffe en fente avec un grand succès. Il fend le porte-greffe, place les greffons, et enveloppe le tout d’une boule d’argile recouverte de tissu.
A. B. (67)
Abricotier en climat continental
Il est toujours tentant d’avoir un abricotier dans son jardin… mais les conditions rigoureuses du climat peuvent l’empêcher de porter des fruits. Plantez-le, si possible, à l’ombre des premiers soleils d’hiver. En effet, s’il gèle pendant la nuit, les fleurs, elles, auront le temps de dégeler lentement au lieu de griller.
M.-F. L. (38)
Écoulement de gomme sur cerisier
Curer les plaies profondément avec un racloir triangulaire. Désinfecter à l’alcool à brûler. L’écoulement de gomme de se reproduira plus.
L. P. (03)
Contre les pucerons du cerisier
Bêcher au pied du cerisier à protéger et apporter une brouettée de compost. Semer – clair – des graines de rue (une plante aromatique très amère). Attention en désherbant ou en passant la tondeuse : on distingue la rue grâce à son feuillage d’un vert glauque particulier et à sa dentelure arrondie. La rue résiste à l’hiver ou se perpétue par ses propres graines.
M.-T. P. (49)
Cuivre pour les cognassiers
J’ai deux cognassiers qui, du fait de la maladie, n’ont pratiquement rien produit pendant des années. Jusqu’au jour où… Me disant que la sève doit être capable de dissoudre le cuivre, j’ai coupé à la pince coupante des éléments de cuivre de 1 cm de long dans une couronne de fil de calibre 3 mm. J’ai planté ces pointes à la fin du printemps sur le pourtour de toutes les branches un peu grosses, comme des clous, jusqu’à ce qu’elles ne dépassent plus. Au total, j’ai dû en planter 30 à 50 pour un gros cognassier. La première récolte a été, comme d’habitude, minable sans doute parce que le cuivre n’avait pas encore eu le temps de circuler. Les récoltes suivantes ont toutes été formidables : plusieurs cageots de fruits par arbre ! Rien d’autre n’a été changé.
F. B. (26)
Culture de framboisiers
Souvent, les framboisiers poussent d’une façon anarchique et ne rapportent pas beaucoup. Alors, changeons nos habitudes ! Planter de jeunes sujets en ligne, sur 10 m environ, à raison d’un plant tous les 50 cm. Cette ligne sera placée de préférence en bordure de jardin. Quand les framboisiers seront de taille adulte, planter un piquet de bois à chaque extrémité de la ligne, tendre une ficelle de chaque côté des arbustes, à 50-60 cm de hauteur. Relier ces ficelles tous les 3 m. Ainsi, on pourra aborder facilement les framboisiers, les désherber, les biner (très important). A la fin de la saison, couper les branches sèches (qui ont produit des fruits) et les brûler, car c’est là que se logent les maladies. Pour les plants encore verts, qui produiront l’an prochain, couper à environ 20 cm du sommet.
Seconde solution de taille : couper tous les sarments au ras du sol vers la fin novembre, puis bêcher autour des framboisiers. Cette méthode permet de bien nettoyer le sol sans risque pour les plants. Inconvénient : la récolte ne commencera que début août au lieu de fin juin. Tout ceci concerne les variétés dites « remontantes », produisant deux fois par an.
C. D. (73)
Mulch de laurier pour framboisiers
Souvent, on ne sait pas quoi faire des tailles de lauriers-cerises. Auparavant, je les brûlais. Maintenant, je répands les feuilles dans ma plantation de framboisiers. Cela empêche la pousse des mauvaises herbes. Les feuilles finissent par sécher et s’émietter. Il ne reste que quelques branchettes que je brûle dans ma cheminée.
S. K. (38)
Liseron et framboisiers
Pour empêcher le liseron de prospérer parmi les framboisiers, j’ai recouvert le sol d’une couche de coupes de thuya récupérées chez les voisins (ravis de s’en débarrasser). Cela a bien retardé l’apparition du liseron.
R. T. (91)