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Avec la hausse brutale des coûts de l'électricité sur le marché européen, les fournisseurs d'électricité alternatifs sont à la peine, encourageant même leurs clients à les quitter pour rejoindre EDF.

F. Sonneveld | Unsplash

Depuis quinze ans, la plupart des fournisseurs d’électricité alternatifs achètent de l’électricité à EDF sans se soucier de son origine, tout en s’attachant les clients de l’opérateur historique à grands coups de publicité et de démarchages – seule Enercoop a préféré assurer une partie de sa production électrique en renouvelable.

Après la hausse brutale des coûts sur le marché européen, ils sont à la peine : ils étaient 39 à l’été 2021, ils ne sont plus que 14 aujourd’hui. La crise ukrainienne n’est pas la seule responsable ; fin 2021 déjà, le marché s’affolait sous l’effet d’une forte reprise de l’activité mondiale post-Covid.

Conséquence : ces fournisseurs d’électricité refusent de nouveaux clients, voire les encouragent à les quitter pour rejoindre EDF, en leur proposant des tarifs prohibitifs. Ils réclament à l’État l’autorisation d’acheter plus d’électricité à prix réduit, via l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh, lire le n°247 des 4 saisons).

La crise est telle que même Enercoop, après avoir consulté ses clients sociétaires, a annoncé recourir à l’Arenh à partir de 2023, pour une durée de trois ans maximum, ce a quoi elle s’était toujours refusée.

 

Josselin Rivoire

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