Plaques de gypse sur ossature bois, la notice

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Les plaques de gypse-cellulose, vendues par Fermacell, possèdent de sérieux atouts écologiques. En plus, elles sont recommandées pour créer des cloisons intérieures ou doubler des murs, afin d’améliorer l'isolation. Suivez pas à pas les quatre étapes de la mise en oeuvre, et réussissez facilement la pose de vos plaques sur ossature.
Un banc et un mur avec un graffiti représentant une femme entrain de travailler un mur

1 – Créer l’ossature

Les plaques de Fermacell sont composées de gypse, une roche sédimentaire très commune à la base du plâtre. Elles disposent en plus d’un renforcement en fibre de cellulose (issue de papier recyclé), sans aucun adjuvant chimique. Comme les autres plaques de plâtre, elles sont résistantes au feu et leur porosité fait d’elles d’excellents régulateurs de la vapeur d’eau. En revanche, elles sont nettement plus denses et rigides. Pour autant, sur le plan phonique, elles sont meilleures et d’un usage plus universel.

Les plaques de plâtre se posent généralement sur une structure à placer en surépaisseur du mur à couvrir. Cette ossature est généralement constituée de rails en acier. Ces derniers sont fixés les uns aux autres. Tous les plaquistes s’en servent. Sur ce point, vous améliorerez le bilan écologique de votre cloison en utilisant plutôt des tasseaux de bois (section de 47 x 22 mm au minimum). Mais attention à bien vérifier qu’ils soient droits et réguliers. Ensuite, les plaques de plâtre seront à visser à cette structure.

Ce doublage pourra être l’occasion de corriger les performances thermiques du mur. L’espace entre la plaque et le mur est alors optimisé pour insérer un isolant écologique. Quelques exemples : rouleaux de chanvre ou de lin, plaques de fibres de bois, ou isolant en vrac, voire insufflation de ouate de cellulose. Puis, selon le type de mur et sa perméabilité à la vapeur d’eau, il faudra ou non conserver une lame d’air entre le mur et l’isolant. Également, prévoir un film frein-vapeur ou pare-vapeur entre la plaque et l’isolant.

Illustration d'une ossature en bois en surépaisseur du mur

Dans la pratique, tracez au sol et au plafond les emplacements des tasseaux. Cette action permettra de vérifier la compatibilité des épaisseurs, en accord avec votre projet (tasseau de 3 cm d’épaisseur + épaisseur de la plaque). Commencez par les tasseaux verticaux à cause des dégagements nécessaires pour les portes et les fenêtres. Ils doivent être fixés dans le mur, le sol et le plafond, avec un ensemble vis/cheville adapté. Une fois la structure générale posée, vous placerez des tasseaux verticaux tous les 60 cm. De cette manière, l’armature supportera le poids des plaques de gypse.

2 – Couper les plaques

Toutes les découpes n’exigeant pas des raccords de colle  s’opèrent très simplement. Il suffit d’entailler la plaque à l’aide d’un cutter. 

Découpez le long d’une règle, puis placez la partie à retirer en porte-à-faux d’une surface plane. Une règle maintiendra fermement une partie de la plaque pendant que de l’autre main, vous appliquerez un coup sec. Ainsi, la plaque de gypse se coupera en deux, très nettement.

Doubler des murs en fermacell 3

Les autres découpes (angles pour le contour d’une fenêtre par exemple) se font à la scie. Soit à main, soit à la scie sauteuse, dotée d’une lame spécifiquement dédiée aux plaques de plâtre. En ce qui concerne l’électricité, les découpes pour les emplacements de prises ou d’interrupteurs se font à la scie cloche. Bien entendu, le passage du câblage se prévoit au moment de la réalisation de l’armature.

3 – Fixer les plaques

Les plaques se fixent très facilement avec une visseuse, et des vis spécifiques auto-perceuses pour plaques de gypse. Elles mesurent en standard 2,50 mètres. Dans le cas de figure où la hauteur de la pièce est supérieure, il faut placer les plaques entières au plafond. La raison : les raccords se font au plus près du sol. Fermacell propose également des plaques de 2,60 mètres, 2,80 mètres ou 3 mètres, mais ces formats sont moins courants.

Les vis se positionnent à 1 cm du bord des plaques, à raison d’une vis tous les 25 à 30 cm. Si possible, arrangez-vous pour que les bords de deux plaques se trouvent toujours en appui sur un tasseau.

Pour la fixation des joints, deux cas de figure sont à considérer selon les types de plaques :

  • Avec des plaques classiques à bords droits, il vous faudra utiliser de la colle spéciale Fermacell pour joints. Cette colle, à base de polyuréthane, assure une liaison parfaite. Mais, elle émet des substances volatiles toxiques (isocyanates) lors de son utilisation, ainsi qu’en cas d’incendie.

Illustration montrant comment fixer deux plaques ensemble avec des vis et une cale

Pour garantir un espace entre deux plaques le plus mince possible, il faut veiller à ce que l’angle supérieur de la plaque touche la plaque précédente. Une cale répond à cette problématique en la bloquant. Ensuite, sur la première plaque en place, jointez la tranche à l’aide d’un ruban de colle. Positionnez la seconde plaque, en partant du haut, et vissez-la quand elle est en position. Puis, enlevez la cale. Elle se plaquera alors contre la première, en épousant proprement le joint.

  • Les nouvelles plaques tranches biseautées (TB) est une seconde solution envisageable. Même si elles sont un peu plus onéreuses, au moins, les joints sont assurés par une bande armée autocollante, recouverte d’enduit pour joints. Inévitablement, cette opération nécessite de bien positionner en amont les plaques l’une contre l’autre.

Illustration d'une plaque tranche biseautée (TB) fermacell avec bande autocollante

4 – Enduire et poncer

Deux illustrations montrant l'application de l'enduit et le ponçage

Cette dernière étape impose un travail de finition. Il faut d’abord racler à la spatule les bavures de colle après séchage et expansion. Puis, badigeonner l’enduit pour joints et/ou l’enduit de finition, tout en ponçant les irrégularités.

Fabien Richert