“Compostons au maximum”, Xavier Mathias, maraîcher et formateur en Touraine

De plus, ces “maladies” se propagent par leurs spores : quand nous remarquons la “maladie”, il y a déjà longtemps que les spores sont disséminées dans notre potager ! On peut aussi se poser la question autrement : puisqu’il est interdit de brûler dans son jardin, que faire avec ces restes de culture ? Nous n’allons tout de même pas les porter à la déchetterie ou, pire encore, les mettre dans des poubelles qui seront incinérées ! Restons sur une vision simple et compostons au maximum.
“50 °C minimum”, Jérôme Jullien, expert en horticulture et jardinier dans le Maine-et-Loire

À ces températures, les ravageurs et pathogènes doivent être exposés pendant au moins 30 minutes. L’idéal serait de mesurer (avec une sonde ou un thermomètre à compost) la température au cœur du tas, là où elle est la plus élevée. Il est important de bien mélanger le compost, pour que cette “chaleur” se diffuse sur le pourtour, et d’ajouter de la matière fraîche (tontes de gazon) aux matières sèches, pour accélérer la montée en température.
Un compost recouvert mais non hermétique (aérobie) est nécessaire. Dans ces conditions, j’y dépose les plantes malades comme les herbes indésirables, que je broie au préalable pour améliorer leur dégradation.
Propos recueillis par Véronique Buthod – Illustration Titwane




