Pascal Aspe

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Il a toujours eu plus ou moins les mains dans la terre. C’est avec ses grands parents que Pascal Aspe a appris le jardinage. À leur côté, il a semé ses premiers radis et garde un souvenir mémorable de la récolte familiale des pommes de terre... Déjà conscient qu’un jardin est tout un univers, il adorait s’occuper des ruches et des poules. Pascal a ensuite fait des études d’écologie puis a passé une thèse en biologie. Étouffé par l’atmosphère confinée des laboratoires de recherche, il a aujourd’hui retrouvé le chemin des jardins et essaye d’y faire pousser la biodiversité ! Pascal Aspe est devenu le chef jardinier des jardins du Centre écologique Terre vivante. Son rêve : faire la traversée des Pyrénées à pied, mais pour ça, il faudrait 1 mois de congés entre mai et septembre… pas évident pour un jardinier, non ?
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J.-J. Raynal |

Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à l’écologie en général et aux thématiques que vous traitez en particulier ?

Le rêve de mon enfance était d’être garde forestier. Balader dans la forêt, compter les animaux, discuter avec les pécheurs, les chasseurs,…… j’imaginais le métier parfait. Mon parcours m’a amené à l’université puis dans les laboratoires de recherche où j’effectuais une thèse en écologie forestière. Tout près de la forêt mais bien loin du métier de garde forestier…. plus souvent devant l’ordinateur que dans les bois. L’envie de mettre les mains dans la terre, transmise par mes grands-parents, reprend alors le dessus. Je cultive des jardins ouvriers et familiaux et y trouve mon bonheur. Quelques temps plus tard, Terre vivante recrute un jardinier, je saute sur l’occasion. La passion du jardin m’a été transmise par mes grands-parents. Travailler comme jardiner à Terre vivante est un peu leur rendre hommage. Sans eux, je n’y serais pas. Il m’ont transmis des choses, j’ai envie de transmettre à mon tour. Écrire un livre est l’occasion rêvée.

 

Pour chacun des livres écrits à Terre vivante, quelle a été votre motivation pour le sujet ? Quelles ont été les expériences qui vous ont permis de nourrir les thèmes abordés ?

  • Je sème des engrais verts : Ce que j’ai envie de dire, aussi bien à travers ce livre qu’aux personnes qui viennent en stage ou en visite à Terre vivante est que jardiner bio est facile. Il suffit de prendre le temps, d’observer. Il est relativement rare de voir des engrais verts dans les jardins potagers. C’est pourtant une technique très facile à mettre en œuvre et qui apporte beaucoup au jardin et au sol. Il suffit d’essayer une fois pour ne plus pouvoir s’en passer. Le plus dur est de se lancer. J’espère que ce livre pourra aider quelques jardiniers.
  • Mon potager, mes mômes et moi : Le point de départ de ce livre c’est mon potager et la vie familiale qui s’y passe. Il détaille les bases du jardinage écologique (sol, biodiversité, bonnes pratiques…) et explique comment récolter des légumes toute l’année sans pour autant se fixer des objectifs d’autonomie. Les astuces pour gagner du temps dans le travail du sol, le désherbage ou la gestion des vacances y sont détaillées. Mais ce livre n’est pas seulement une histoire de carottes et de navet, c’est aussi le récit d’un vrai lieu de vie de famille permettant l’apprentissage des saisons, des petites bêtes du compost, du goût de la fraise volée lors d’un jeu… En bref c’est l’histoire d’un jardin potager et des personnes qui y vivent…

 

Être édité par Terre vivante, cela a peut-être pour vous un sens particulier. Si oui, pouvez-vous nous en parler ?

J’ai été abonné aux 4 Saisons du jardin bio pendant une grande partie de mon cursus universitaire. Cela me faisait rêver. Terre vivante, était pour moi la référence en jardin. C’est un beau geste de confiance que d’être édité par cet éditeur pas comme les autres.

 

Que ce soit dans les gestes quotidiens de votre vie professionnelle ou de votre vie personnelle, pouvez-vous nous donner quelques exemples de ce que vous faites en matière d’écologie qui pourrait intéresser nos lecteurs ?

Dans ma vie professionnelle, je jardine à Terre vivante. Quoi de plus beau comme geste écolo que de réaliser les jardins de Terre vivante. Dans ma vie personnelle, je consomme relativement peu. Je considère que l’écologie commence par la diminution de la consommation.

 

Avez-vous des projets en cours à présenter à nos lecteurs ? Si oui, lesquels ?

Avoir des poules…. mais mon jardin est trop petit je crois…. !

Pascal Aspe

J.-J. Raynal |