1 – Décollez le vieux papier
Pour commencer, protégez votre sol (surtout si c’est un parquet) avec un plastique. Ensuite, pour décoller facilement un papier non lessivable, vous pouvez vous servir d’eau chaude et d’une éponge.
Je vous recommande le pulvérisateur de jardin qui permet une bonne humidification, rapidement répartie. Chaque lé se décolle ensuite sans difficulté avec un large couteau à peindre. Travaillez fenêtre ouverte pour évacuer l’humidité.
Antoine Bosse-Platière
Les papiers vinyliques lessivables sont généralement encollés avec des colles renforcées de résines vinyliques ou acryliques. D’autres sont même constitués de deux couches. Ce qui rend le décollage plus difficile. C’est pourquoi certains doivent être préalablement grattés avec une brosse métallique pour que l’eau puisse pénétrer. La première couche est donc décollée à sec, au couteau. La seconde est retirée après humidification. L’adjonction d’un produit “décolleur” (agent mouillant) peut aider. Autrement, une décolleuse à vapeur est parfois requise. Une raison supplémentaire pour ne plus utiliser ces papiers vinyliques qui ne “respirent” pas.
2 – Rebouchez trous et fissures
Les irrégularités du fond ne seront pas masquées par le papier peint. Conséquemment, pensez à reboucher trous et fissures, en faisant tomber toutes les parties friables. Pour cela, rebouchez au plâtre ou avec un enduit de rebouchage, puis un enduit de lissage. Une fois sec, poncez au papier de verre.
3 – Papier à peindre et colle cellulosique
Afin de respecter la porosité des murs et de leur permettre d’absorber la vapeur d’eau, il faut éviter les papiers vinyliques (expansés ou non). Il en va de même pour les colles renforcées qui constituent de véritables barrières imperméables.
Choisissez du papier blanc à peindre, appelé papier ingrain. Il s’agit d’un papier fibreux avec un léger relief apporté par de petites particules de bois ou de balle d’avoine avec un aspect crépi taloché. C’est le papier le moins cher (2 à 5 fois moins cher que les autres) et comme tous les papiers unis, il n’y a pas de raccord, donc moins de gaspillage. Vous en trouverez chez de nombreux sites ou commerces de matériaux bio, comme Écohabitat, Carré Vert ou Maison-écolo. Ensuite, choisissez une colle cellulosique, dite universelle. Là encore, prenez la moins chère, elle ne sera pas renforcée avec des résines synthétiques.
4 – Peinture bio
Avec la peinture, il vous faudra mettre le prix pour éviter de polluer durablement votre air intérieur. Effectivement, les constituants des peintures dites bio sont nettement plus coûteux.
Chez votre distributeur de produits pour l’habitat écologique, choisissez une peinture de base blanche mate en seau de 10 ou 15 litres. Plus économique, elle pourra être réutilisée pour des boiseries, le plafond, ou des travaux ultérieurs. Passez-en deux couches au rouleau et veillez à bien aérer la pièce. Même si elles ne contiennent pas de solvants chimiques et autres constituants dangereux, les terpènes de pin et d’agrumes de peintures bio peuvent être irritants et allergisants.
5 – La touche de couleur
Pour la couleur, nous suggérons des ocres naturelles à l’éponge afin d’obtenir un effet tout en nuances, renforcé par l’aspect granité du papier.
La 2 e couche de peinture une fois sèche, préparez un mélange à parts égales d’huile de lin et d’essence de térébenthine, et 3 à 5 % de siccatif (sels métalliques qui activent le durcissement des peintures à l’huile). Ajoutez la quantité d’ocres souhaitée en faisant quelques essais sur des chutes de papier. Enfin, remuez régulièrement de sorte à bien répartir les ocres.
Passez ce mélange à l’éponge, en appuyant plus ou moins, selon l’effet désiré. Assurément, différents effets sont possibles pour un mur lisse. Par exemple, en faisant glisser l’éponge vous obtiendrez un “effet essuyé”, sinon, avec un chiffon roulé en boule, vous obtiendrez plutôt un “effet chiffonné”. Là encore, aérez bien la pièce pour évacuer les terpènes de pin de l’essence de térébenthine.
6 – Moulures et plinthes
Le même mélange, plus riche en ocres, peut être passé au pinceau sur les plinthes ou sur certaines parties saillantes ou en creux (moulures bois des portes, fenêtres, placards). La couleur sera plus soutenue mais pas uniforme, le coup de pinceau laissant transparaître un peu de fond blanc. Vigilance toutefois si vous l’appliquez sur du bois. Le bois peint étant moins absorbant, le séchage complet prendra plusieurs jours.
Antoine Bosse-Platière