Les pucerons
Ils prolifèrent surtout sous les climats chauds et secs, et s’attaquent à de nombreuses plantes : arbres et arbustes, plantes potagères diverses, rosiers, etc. Ce sont de petits insectes verts, jaunes ou noirâtres, peu mobiles, en colonies.
Sur les arbres, empêcher tout accès aux fourmis (qui “élèvent” et protègent les pucerons, dont elles consomment le miellat) grâce à des colliers englués spéciaux.
En cas de prolifération, pulvériser un insecticide bio du commerce à base de savon noir, ou bien une décoction d’absinthe ou une infusion d’ail.
Les limaces
Les limaces s’attaquent à toutes les plantes herbacées. On reconnaît leur passage aux feuilles dévorées et aux traces de mucus. Voici comment lutter contre :
- protéger les plants (courgettes, choux…) à l’aide d’un cordon de cendre de bois (le compost et la sciure ont un effet analogue) ;
- pièges amorcés avec de la bière, mais ils sont contraignants, et peuvent également attirer également les limaces du voisinage ;
- autre solution efficace : des nématodes. Ces vers microscopiques pénètrent dans le corps de leur victime par l’orifice respiratoire et y répandent des bactéries qui lui sont fatales.
Autres principaux ravageurs
Plutôt que les traditionnels granulés à base de métaldéhyde, qui ont l’inconvénient d’être potentiellement toxiques pour les animaux “à sang chaud”, utiliser le “ferramol”, un produit totalement inoffensif, à base d’orthophosphate de fer.
Ravageurs | Plantes concernées | Diagnostic et dégâts | Lutte |
Acariens | Nombreuses. | Feuilles jaunes, décolorées ou grisâtres, se desséchant. “Toiles”, minuscules araignées. |
Pulvériser de l’eau régulièrement sur le feuillage. Produit à base de soufre. Arbres et arbustes : huile de pétrole en hiver. |
Altises | Choux, navet. | Cotylédons et jeunes feuilles transpercées de nombreux petits trous. |
Arroser si le sol est sec. Filets anti-insectes. Plantes répulsives. |
Carpocapses des pommes, poires, noix, prunes |
Noyer, poirier, pommier, prunier. |
Fruits véreux. | Nichoirs à mésanges. Pièges à phéromones. Bandes en carton ondulé sur les troncs. |
Chenilles | Nombreuses, notamment potagères et fruitières. |
Feuilles dévorées. | Nichoirs à mésanges. Filets anti-insectes. Insecticide bio à base de Bacillus thuringiensis. |
Cochenilles | Arbres. | Nombreux petits “boucliers” cireux brunâtres ou blanchâtres. Enduit noirâtre (fumagine). |
Huiles de pétrole (été, hiver). Huile de colza (en toute saison). |
Criocères | Asperge, lis. | Petits insectes brun rouge ou noir et blanc. |
Enlèvement manuel. Insecticide bio à base de pyrèthre. |
Doryphores | Pomme de terre, éventuellement aubergine. |
Feuilles dévorées. Larves orange. Insectes rayés. |
Enlèvement manuel. Insecticide bio à base de pyrèthre. |
Pucerons lanigères | Pommier. | Duvet blanc sur branches. Chancres. |
Bande engluée sur le tronc. Savon noir (15 grammes/litre d’eau) + alcool à brûler (0,15 litre/litre d’eau). |
Taupins | Plantes potagères. | Plants dévorés à la racine. | Piéger les larves à l’aide de tranches de pommes de terre, carottes ou betteraves enfoncées dans le sol. |
Quelques mesures préventives globales
La biodiversité
Une espèce prend le dessus et devient envahissante lorsque ses prédateurs ne rodent pas dans les parages… Un jardin riche de diversité animale et végétale est plus équilibré, car les populations se régulent. Bon nombre de prédateurs de nos petits insectes nuisibles ne sont pas dans nos jardins, faute d’abris et de ressources alimentaires. Oiseaux, musaraignes, renard, grenouilles… Toute cette petite faune se régale des insectes qui font parfois des ravages dans les cultures potagères ou ornementales. Pour l’accueillir, rien de tel qu’une haie variée ! Aubépine, prunellier, viorne, sureau, sorbier des oiseleurs, etc. De nombreux arbustes offrent le gîte et le couvert avec un port compact et des petits fruits. Il est également conseillé de laisser un ou deux petits tas de bois qui servent de refuges aux petits rongeurs. Non loin du potager, pensez à installer un nichoir ou deux, que les oiseaux se fassent un festin des larves nuisibles. Enfin, en ce qui concerne les batraciens, une mare est un aménagement idéal pour les accueillir.
Le purin d’ortie
Une valeur sûre ! Cette mixture est riche en azote et autres minéraux qui renforcent et nourrissent les plantes du jardin. Elles sont alors plus aptes à lutter par elles-mêmes contre les maladies. De plus, le purin d’ortie est un bon répulsif contre les pucerons et les acariens. On l’applique en arrosage au printemps au potager et on le pulvérise sur le compost pour que l’azote active le processus de compostage.
Jean-Paul Thorez