Potimarron grimpant
Venant de terminer la construction d’une tonnelle, j’ai semé au pied de celle-ci des potimarrons (variété de potiron de petite taille et à chair ferme et sucrée). Ce fut ma meilleure récolte. La plante grimpa, les fruits se retrouvèrent alors suspendus au-dessus de nos têtes et purent mûrir tranquillement sans risquer de pourrir au contact du sol.
C. V. (Burkina-Faso)
Potiron marcotté
Marcotter la tige du potiron en recouvrant de terre les nœuds situés juste en « amont » des fruits. On provoque ainsi l’émission de nouvelles racines qui assurent un meilleur développement du fruit, ce dernier ne dépendant plus seulement du plant initial pour son alimentation. C’est très efficace.
N.-A. C. (78)
Potiron gravé
Mon truc ne facilite ni n’améliore en rien le travail du jardin, il amène tout juste un peu de poésie au milieu des légumes. Quand les potirons ont la taille d’un pamplemousse et que leur peau est encore bien tendre, prendre une aiguille à coudre bien pointue et dessiner ou écrire ce que nous inspire l’imagination du moment. Il faut avoir la main légère et se contenter d’entamer un petit peu la peau. Essuyer le « jus » qui sort, puis attendre que les potirons grossissent et mûrissent. Ils portent alors de belles cicatrises beiges de la forme du dessin fait quelque temps auparavant.
C’est mon père qui a commencé à faire cela en écrivant le nom de chacun de ses petits enfants sur ses nombreux potirons. En octobre, chacun d’eux reçoit un potiron d’un poids bien souvent supérieur au sien, avec son nom écrit bien grand. On y ajoute des escargots, des coccinelles, des chevaux… et on se réjouit de voir arriver le moment des récoltes. Cela n’empêche absolument pas les potirons de très bien se conserver.
J. L. (Belgique)
Radis noirs
Semer un petit rang de radis noirs bien avant l’époque normale du semis (l’été) à un endroit légèrement ombragé (à l’ombre des haricots à rames, par exemple). Ces radis, qui seront consommés à demi-développement, sont très rafraîchissants et, lorsqu’ils ne manquent pas d’eau, ils ne sont pas plus piquants que ceux récoltés à l’automne.
M. F. (27)
Rhubarbe buttée
Pour avoir très tôt une rhubarbe peu acide, la couvrir avec du compost à peine mûr lorsque les feuilles ont entièrement disparu. Cueillir les tiges dès que les feuilles ressortent. Débutter soigneusement à cette occasion, sinon cela devient très difficile.
J. G. (77)
Salades toute l’année
J’ai à ma table de grands amateurs de verdure crue. Pour les satisfaire tout au long de l’année, je procède de la manière suivante. Dès que le temps et le sol le permettent, au printemps, je sème du cresson alénois, de la laitue ‘feuille de chêne’ et des épinards. Ensuite, viennent les laitues d’été que je sers en septembre-octobre (semis en juin) ; puis les chicorées ‘pain de sucre’, que je sème en avril-mai et repique en juillet-août pour la consommation d’automne. Elles se conservent sans abri jusqu’en décembre-janvier, selon la rigueur et la précocité de l’hiver.
La mâche prend alors la relève jusqu’à la période où elle monte (la mâche en fleurs est encore mangeable, en enlevant les tiges dures). Puis je cueille les pissenlits qui poussent dans mon verger. Vient alors la période de récolte des épinards et chicorées (‘rouge de Trévise’, verte, blonde, ‘pain de sucre’…) que j’ai semés au mois d’août précédent et qui ont passé l’hiver petits, sans aucune protection. Ces légumes bien implantés poussent dès que le printemps s’annonce. J’effeuille les épinards et fauche la chicorée, qui repousse plusieurs fois avant de monter. Je cultive de la même manière le chou frisé vert ‘du grand Nord’ dont je sers les feuilles en salade (ce chou ne pomme pas). Je fais aussi des laitues d’hiver. Semées en septembre, elles passent également l’hiver en place et grossissent au printemps avant les premières laitues de printemps, à moins que la saison de jardinage ne soit particulièrement en avance.
H. R. (89)
Mesclun de salades
Les paquets de graines du commerce sont trop gros. Au bout de deux ou trois ans, il m’en reste toujours plus de la moitié. Et comme j’aime varier mes salades, c’est au moins sept ou huit paquets entamés qui me restent et dont la valeur germinative est devenue hypothétique. Qu’en faire ? Voilà l’idée que j’ai eue. Je verse tous ces restes, sans tenir compte des périodes de semis indiquées, dans un bocal. J’y ajoute un peu de cerfeuil, de cresson alénois, d’aneth, de fenouil sauvage. Je secoue bien pour mélanger. En octobre, je prépare un lit de semis de la largeur d’un râteau, j’affine bien la terre, que j’ai enrichie de compost, et je sème ce mélange, assez serré. Je couvre d’un tunnel, j’arrose de temps en temps. Je n’éclaircis surtout pas ! Dès mars, je ramasse ces jeunes plants et j’en fais un vrai « mesclun » maison très parfumé.
G. B. (17)
Semis direct de salade
Pour ne pas avoir à repiquer nos salades (laitues, chicorées), nous semons systématiquement en poquets, à 20 cm environ. Cela nous assure au moins la réussite des plants qui restent en place (un par poquet) et n’interdit pas d’essayer de transplanter les autres.
H. & S. J. (44)
Salades à couper
Découragée par les laitues qui montent à graines avant de pommer, j’ai depuis plusieurs années opté pour les laitues à couper : ‘feuille de chêne’ et ‘cressonnette marocaine’ au printemps ; laitues ‘bowl’ rouge et verte, et romaine ‘oreilles du diable’ en été. Je sème ces laitues directement en place. Je les éclaircis ensuite, en laissant un pied tous les 12 cm environ. Je sers à mes convives les plants enlevés lors de l’éclaircissage ; c’est une salade bien tendre ! Ensuite je cueille les feuilles du bas des pieds au fur et à mesure de leur développement, laissant les feuilles du cœur grossir à leur tour ; je cueille ainsi chaque pied jusqu’à ce qu’il soit en boutons. Ceux qui aiment la laitue forte peuvent manger les feuilles vers les boutons, et même les boutons quand ils viennent de sortir. Plutôt que de desserrer la laitue ‘feuille de chêne’ au printemps, il m’arrive de la couper à ras de terre, en la fauchant. Elle repart alors, et je la fauche de nouveau dès qu’elle a suffisamment repoussé.
H. R. (89)
Tomates et vent
Un vieux jardinier m’a donné le truc pour que les plants de tomates résistent au vent, souvent très fort dans notre midi toulousain. Il faut faire un sillon profond d’au moins 20 cm et planter chaque pied de manière à ce que seuls les dix derniers centimètres de la plante sortent de terre, en s’aidant au besoin d’un plantoir pour enfoncer les racines plus profondément. Il ne faut pas hésiter à enterrer des feuilles, cela est sans conséquences sur les jeunes plants. Chaque « poil » de la tige émettra une racine.
L. P. (31)