Guy Avril

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Guy Avril est médecin généraliste. Ouvert aux médecines alternatives et convaincu que la santé se trouve dans l’assiette, notamment à travers l’utilisation d’épices, il s’est formé à la diététique ayurvédique (médecine traditionnelle indienne). Il est auteur de nombreux ouvrages sur la santé au naturel.
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Parcours :

J’ai un parcours un peu atypique. Ayant commencé par être médecin généraliste et en même temps urgentiste dans le poste de médecin des pompiers, j’ai très vite fait le constat qu’un bon nombre de maladies guérissaient plus vite avec les conseils des naturopathes.
Pour avoir une compréhension globale, je me suis donc mis à étudier la nutrition (qui n’existe pas dans les études de médecine), puis la phytothérapie et l’aromathérapie. Puis je suis parti à Shanghai pour apprendre et obtenir un diplôme de Médecine Traditionnelle Chinoise.
Tout en consultant, j’ai ensuite appris la cosmobiologie pendant 6 ans qui m’a donné un outil supplémentaire pour comprendre les cas les plus difficiles, puis j’ai écrit un livre sur l’astrologie médicale et quelques années après, une encyclopédie des thérapies naturelles.
Il est évident pour moi que la médecine ne peut être que globale c’est-à-dire qu’on doit considérer l’être humain et la maladie sous tous ses aspects que ce soit physique, métabolique, émotionnel, psychique, cosmique qu’émotionnel et environnemental.
A ce jour, je suis persuadé que les maladies prennent naissance dans notre nourriture et dans notre environnement : social, familial, conjugal, professionnel ainsi que dans notre émotionnel.
Je continue toujours à étudier la médecine ayurvédique qui est avant tout une parfaite philosophie de vie, au plus près de la nature, et qui est une façon tout à fait logique et juste, pour interpréter la maladie, mais c’est surtout une attitude pour conserver la santé.

 

Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à l’écologie en général et aux thématiques que vous traitez en particulier ?

J’ai grandi dans une famille d’agriculteurs et j’ai très vite compris dès mon plus jeune âge que, cultiver la terre, était un des métiers les plus utiles pour la survie des hommes. Pendant mes études, à chaque fois que je revenais en famille, je participais aux travaux agricoles, cela me procurait détente et satisfaction. Entre deux périodes de vacances, je pouvais constater le résultat du travail précédent et la transformation produite par la nature. Il y avait une sorte de magie qui se produisait sur les végétaux, sur les animaux, magie parfois amplifiée par le rythme des saisons.
Puis installé médecin à la campagne, j’ai très vite créé mon propre jardin dans les moments de repos pour obtenir une grande variété de légumes nécessaires à une bonne et saine alimentation. D’une part, je constatais également que l’agriculture traditionnelle s’était transformée en culture quasi industrielle où la chimie avait pris de plus en plus de place. Et d’autre part, je constatais également que les maladies ne se présentaient plus avec les mêmes symptômes tels que je l’avais appris théoriquement et ainsi, des maladies moins connues apparaissaient de plus en plus fréquemment, notamment les cancers.
Il est clair qu’au fil des années, cela devenait évident pour moi, que la cause de toutes ces maladies devait se trouver dans nos assiettes et dans notre environnement.
En thérapie, la chimie elle-même n’est pas toujours la seule véritable solution car elle-même est génératrice de troubles de santé. L’être humain est loin d’être seulement une usine chimique ; la vie est avant tout une énergie circulante et la médecine officielle ne tient pas compte de cela.
Depuis plus de 20 ans, j’ai toujours conseillé à mes patients, une diététique faite d’aliments biologiques car l’alimentation industrielle apparaissait de plus en plus polluée et source de maladies. Pour cela, j’ai toujours pensé que la seule solution était l’éducation des personnes et la démonstration qu’une nourriture saine et biologique est source de santé physique et psychologique.
A ce jour, je suis convaincu que la société ne pourra se transformer que par le changement des hommes eux-mêmes et donc par leur éducation qui pourrait conduire à une meilleure santé et beaucoup d’économies.
En médecine ayurvédique, après l’étude de la philosophie de cette médecine vieille de 5000 ans, une des choses que l’on apprend en premier est la nutrition (pour garder la santé) et la diététique (pour corriger la maladie). Ces études comprennent la pratique de la cuisine et l’utilisation des épices qui sont d’une importance capitale pour la santé. Pour l’ouvrage “22 épices pour préserver la santé“, je n’ en ai retenu que 22 car elles sont essentielles et faciles à trouver en Occident.

 

Pour chacun des livres écrits à Terre Vivante, quelle a été votre motivation pour le sujet ? Quelles ont été les expériences qui vous ont permis de nourrir les thèmes abordés ?

C’est mon premier livre chez Terre Vivante. Je me retrouve réellement dans l’esprit de ces éditions, cela correspond totalement à ma façon de vivre et de penser. Malgré mon expérience, je m’inspire toujours des conseils donnés dans la revue Les 4 Saisons pour réaliser mon jardin potager biologique et mon parc d’arbres fruitiers aux nombreuses variétés. Ceux qui connaissent ma façon de vivre sont d’autant plus convaincus d’adhérer à une alimentation biologique pour devenir le plus possible végétarien.
A propos des épices, je les utilise personnellement depuis de nombreuses années en expliquant largement leur utilisation en consultation, que ce soit pour la cuisine ou pour des formules qui guérissent.

 

Être édité par Terre Vivante, cela a peut-être pour vous un sens particulier. Si oui, pouvez-vous nous en parler ?

Être édité par Terre Vivante a évidemment pleinement un sens qui se comprend aisément en découvrant mon quotidien. Vivant à la campagne, j’ai donc la chance de réaliser un jardin bio potager. J’alterne le travail physique et le travail intellectuel. Je m’inspire souvent de la Revue Les 4 Saisons pour réaliser le travail de la terre et créer le travail minéral et organique. J’ai construit une serre pour la germination de mes graines et aussi obtenir quelques légumes d’hiver.
Sur le plan intellectuel, je passe beaucoup de temps à donner des conseils en consultation sur la nutrition bio, le plus souvent végétarienne ainsi que sur l’utilisation des épices, mes thérapies naturelles étant principalement la phytothérapie et l’aromathérapie.
Je fais des conférences pour les associations qui me le demandent dont les principaux thèmes sont notamment :

  • Comment se nourrir aujourd’hui pour sauver notre santé et la planète ;
  • Comment éviter le stress dans notre quotidien ;
  • 22 raisons de devenir végétarien.

Guy Avril