Capitale verte | 4 saisons n°253

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L'édito des 4 saisons n°253 par Marie Arnould, rédactrice en chef.
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Depuis le 1er janvier 2022, Grenoble est la nouvelle capitale verte européenne, neuf ans après Nantes en 2013, seule autre ville française récompensée par ce titre. Engagée dans un Plan d’action climat depuis 2005, l’agglomération est parvenue à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 35 % entre 2005 et 2020, et se situe en tête des villes cyclables françaises, avec notamment son réseau d’“autoroutes à vélo”. La ville, engoncée dans ses montagnes, garde néanmoins une réputation tenace de ville embouteillée et polluée, les émissions dues aux transports n’ayant d’ailleurs baissé que de 5 % en quinze ans ; pour pallier cela, Grenoble Alpes Métropole a créé, en 2019, la plus grande Zone à faibles émissions de France, qui devrait interdire les véhicules diesel en 2025. Outre ces aspects liés à la qualité de l’air et au changement climatique, Grenoble a été choisie par la Commission européenne parmi 18 villes candidates sur la base de 12 indicateurs, notamment la gestion des espaces verts, le respect de la biodiversité, le mode de gouvernance ou l’innovation verte.

TERRE VIVANTE IMPLIQUÉE

Tous les acteurs du territoire de la métropole ont été invités à participer tout au long de l’année, soit en organisant des événements, soit en se fixant des défis. Parmi les actions engagées, l’association Brin d’Grelinette va valoriser les jardins pédagogiques et collectifs auprès des habitants des quartiers défavorisés de la ville, tandis que Terre vivante s’associera aux scientifiques de l’université Grenoble Alpes, très engagés, pour une journée sols et biodiversité, le 14 avril, au Muséum d’histoire naturelle. Les 4 saisons participent aussi à l’organisation de l’école d’été de l’agriculture urbaine, les 18, 19 et 20 mai, initiée par le lycée horticole de Saint-Ismier et l’université de Montréal. Le site emblématique de la Bastille, qui domine Grenoble, accueillera quant à lui un étonnant bivouac urbain, avec cinq cabanes où des gardiens de refuges se relaieront pour accueillir le public, en particulier ceux qui ne vont jamais en montagne. Dans la même veine, la fédération des Alpages de l’Isère organisera deux rencontres entre des bergers et les habitants les plus éloignés des questions environnementales, afin de créer du lien autour de l’accès à la nature. Une dimension sociale essentielle pour qu’en cette année 2022, les questions environnementales touchent tous les publics.

 

Marie Arnould

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