O. Degorce |
Cet article est extrait du livre Je cuisine avec les plantes sauvages d’Amandine Geers et Olivier Degorce.
Borago officinalis
Noms usuels : chou-bourrache.
Autres plantes de la famille des Boraginacées : consoude, pulmonaire, myosotis.
Description et usage
Plante assez envahissante, la bourrache pousse dans les décombres, au bord des routes, et l’on peut facilement l’introduire dans nos jardins. Il sera inutile de la ressemer, elle s’en charge toute seule avec beaucoup de ferveur. Elle reste cependant facile à maîtriser, car les petits pieds s’arrachent très facilement.
C’est au printemps que l’on récolte les plus belles feuilles. Celles-ci sont épaisses et recouvertes de poils piquants. La croissance de la plante se fait au détriment des feuilles, mais offre, à partir de mai-juin, de très jolies fleurs bleues comestibles et décoratives. La plante peut mesurer jusqu’à 70 cm de haut.
Les feuilles et les fleurs de bourrache ont une saveur légèrement iodée et un goût proche du concombre. J’aime beaucoup les associer aux algues et aux olives salées (pas en saumure). Les fleurs décorent merveilleusement les plats et les salades.
On peut aussi, en complément d’autres feuilles sauvages, l’ajouter aux soupes, galettes ou gratins. Une cuisson rapide à la vapeur ou à l’étouffée supprime son côté urticant. Mais transformée en jus ou hachée très finement, elle se consomme également crue.
Nutrition/vertus
Riche en vitamines B1 et B2. L’huile de bourrache (ses graines sont riches en acide gras gamma-linoléique) est reconnue pour ses vertus bienfaisantes pour la peau.
Les tisanes de feuilles et boutons floraux séchés sont expectorantes et antitussives. Fraîche, la plante est dépurative et légèrement diurétique. Signalons que c’est une plante très mellifère, raison de plus pour l’introduire dans nos jardins ou sur les balcons.
Période de récolte
Au printemps pour les feuilles, en été pour les fleurs.
Mise en garde
On la consommera en petite quantité et ponctuellement (pas de gratin ou de soupe 100 % bourrache) du fait de la présence d’alcaloïdes hépatotoxiques.
Amandine Geers