Bois-énergie, vers quel chauffage s’orienter ?

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Poêles, chaudières, granulés, bois déchiqueté, bûches… l’offre en matière de chauffage au bois est variée. Rendement et autonomie sont devenus les maîtres-mots des divers appareils sur le marché. Les conseils de Terre vivante pour réfléchir à ce qu’il vous faut.
Du bois empilé

E. Girardet |

Avant de s’équiper

  • Cherchez-vous un chauffage d’agrément, d’appoint ou principal ?
  • Si vous recherchez un chauffage principal, voulez-vous une chaleur constante dans toute l’habitation, avec des radiateurs, ou disposez-vous d’un espace de vie relativement peu cloisonné, où la chaleur d’un poêle pourra se diffuser ?
  • Souhaitez-vous aussi produire l’eau chaude sanitaire, auquel cas il faudra forcément une chaudière ?
  • Quel est le climat sous lequel vous vivez ?
  • Quelles sont vos habitudes de vie : travaillez-vous souvent chez vous ou êtes-vous toute la journée à l’extérieur ?
  • Enfin, êtes-vous prêt à assumer la tâche de rentrer le bois au moins une fois par an, et de charger le poêle régulièrement ou préférez-vous que tout soit automatique ?

Quelles performances ? 

Le chauffage au bois a été révolutionné ces dernières années par l’amélioration de deux facteurs : le rendement et l’autonomie.

  • Le rendement : c’est le rapport entre la quantité d’énergie restituée et la quantité d’énergie consommée. Plus le rendement est élevé, plus votre installation optimise le combustible utilisé. Il est donc très important puisqu’il détermine la consommation. Un écart de rendement de 65 à 80% induit une différence de facture de combustible de 20%. Il faut d’autant plus y prêter attention qu’il détermine l’éligibilité à certaines aides publiques.
  • L’autonomie : les poêles sont de plus en plus autonomes, avec des performances maximales pour les appareils à inertie ou à granulés. Les premiers sont utilisés depuis longtemps en Scandinavie, Allemagne, Autriche ou Alsace, où on les appelle les Stube. Une flambée de quelques heures les porte à une température de 900°C, qu’ils restituent ensuite progressivement, grâce aux matériaux qui les composent : briques ou béton réfractaires, pierre ollaire (appelée également stéatite) et autres roches volcaniques. La chaleur obtenue, par rayonnement, est agréable, et l’autonomie peut atteindre 20 heures. Encore plus autonomes, les poêles à granulés (petits cylindres de sciure compressée). Ces modèles disposent d’un réservoir de granulés qui alimente automatiquement, par une vis sans fin, la chambre de combustion. Il suffit donc de verser un sac dans le réservoir pour que le chauffage fonctionne, et ce, jusqu’à cinq jours selon les modèles !

Quel aspect ?

L’esthétique est devenue un critère de choix, en particulier pour les poêles qui trônent souvent dans la pièce principale. Les constructeurs rivalisent d’invention pour proposer des poêles aux designs novateurs et aux matériaux magnifiques : pierre ollaire, céramique, brique réfractaire, acier brossé…

Autonomie et performances se conjuguent avec les chaudières à bois. Qu’elles consomment du granulé, de la plaquette ou bien des bûches, elles permettent d’alimenter un système de chauffage central et la production d’eau chaude sanitaire. En contrepartie, leur installation et le stockage du combustible demandent d’avantage d’espace.

 

Marie Arnould