Berce envahissante

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Notre jardin communautaire lutte depuis nombre d'années contre la berce, très invasive ; or cette année elle l'est plus que jamais ! comment l'éradiquer, sachant que chaque année je coupe les sommités fleuries si possible avant qu'elles fassent des graines ? _ Bernadette Lhuillier,
Potager sauvage

La réponse de la rédaction

Dans son livre Plantes envahissantes, pionnières ou simplement expansives ? (ed. Terre vivante) Brigitte Lapouge-Déjean indique que les jeunes pousses de berce sont appétentes pour les vaches, chèvres et moutons. Si vous êtes vraiment envahie, prévoyez le passage d’un troupeau au printemps ou à la repousse si vous les recoupez par la suite.

Pour vous en débarrasser, vous devez supprimer les sommités fleuries avant maturité. Arrachez les pieds indésirables à la bêche ou à défaut coupez-les régulièrement en vous couvrant de vêtements amples et de gants pour éviter des projections de sève.

La berce spondyle peut provoquer des inflammations de la peau, due à une substance photo sensibilisante, elle est cependant moins allergène que sa cousine la berce du Caucase, plante ornementale aux dimensions imposantes (jusqu’à 3 m de haut) et potentiellement invasive.

Cela dit, ce ne sont pas des plantes toxiques.

François Couplan, auteur du livre : Aimez vos plantes invasives, mangez-les ! (ed. Quae) explique que la berce peut se consommer crue, très jeune et ensuite cuite, préalablement blanchie. Il explique que les feuilles des berces du Caucase étaient consommées lactofermentées en Pologne pour faire une soupe, un bortsch. Ses pétioles se préparent comme les côtes de blettes. On peut consommer les boutons floraux avant qu’ils ne s’ouvrent en les cuisant à l’eau et les mangeant comme des asperges, accompagnées d’une sauce plus ou moins relevées.

Gérard Ducerf, auteur de l’Encyclopédie des plantes bio-indicatrices (ed.Promonature), explique que la berce prospère sur des lieux (trop) riches en azote, elle indique un engorgement de matière organique animale, plus rarement un excès de matière organique végétale.

N’apportez donc plus aucune fumure à votre terrain voire laissez-le en friche quelque temps si possible.

Vous pouvez aussi bâcher les zones infestées pour éviter une repousse ou couvrir cette zone avec une bonne épaisseur de broyat de bois (5 à 10 cm). Les zones cultivées alentour doivent être systématiquement paillées et les berces indésirables éradiquées à la racine systématiquement.

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