À la croisée des chemins

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Moins de trois ans pour inverser la tendance. Réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 reste encore possible selon le président du Giec... si les émissions mondiales cessent d’augmenter et atteignent leur pic dès 2025.

A. Gücklhorn | Unsplash

Les politiques climatiques mises en place jusqu’à aujourd’hui ont été incapables d’enrayer la hausse des émissions de gaz à effet de serre et promettent un réchauffement à hauteur de +3,2 °C par rapport à la moyenne de l’ère préindustrielle.

« Sans une réduction immédiate et radicale des émissions dans tous les secteurs, il nous sera impossible de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C [objectif visé par l’Accord de Paris, ndlr] », s’inquiète le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Paru en avril 2022, le troisième volume de son dernier rapport d’évaluation passe en revue les moyens censés nous permettre d’éviter le chaos climatique.

Avec la réduction des coûts de l’énergie solaire et éolienne, le renforcement des normes et des lois visant une meilleure efficacité énergétique et une réduction du déboisement, Hoesung Lee, le président du Giec, reste optimiste. Ainsi, nous aurions toutes les cartes en main pour réduire au moins de moitié les émissions d’ici à 2030, dans tous les secteurs. Mais pour cela, les émissions mondiales doivent cesser d’augmenter et atteindre leur pic en 2025, prévient l’organisation. Il reste donc moins de trois ans pour inverser la tendance.

 

Josselin Rivoire

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