Les meilleures races de poules (4/5)

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Suite de notre série en cinq volets sur les races traditionnelles de poules. Après le Vercors, la Touraine, la Meuse, la Normandie…, notre tour des races traditionnelles vous fait ici découvrir la Barbezieux, la Merlerault, la Courtes-pattes et la Caussade. Découvrez quelle race de poule choisir, parmi ces belles pondeuses !
Poule à la ferme

La Caussade

Assez répandue dans sa région – Caussade en Midi-Pyrénées – dans le milieu du XIXe siècle, cette petite volaille se voit attribuer diverses origines, sans que l’on ne soit sûr d’aucune. On lui a notamment trouvé une analogie avec la Bresse noire, ce qui ne signifie pas nécessairement parenté. De petite taille (2,1 kg pour Monsieur, 1,7 kg pour Madame), ses œufs sont également petits mais en nombre – 170 par an.

Quant à sa chair, elle possède une réputation de délicatesse… à déguster d’urgence sur son territoire car elle bénéficie d’une production fermière de poulets prêts à cuire.

La Barbezieux

La poule de Barbezieux (Charente) compte parmi les géantes des races européennes avec un coq pesant 3,5 à 4 kg et une poule de 3 à 3,5 kg. Outre sa haute taille et son plumage noir, on la remarque pour ses oreillons blancs et sa crête simple, vermillon. Au XIXe siècle, elle fut très appréciée pour sa chair, surtout sous forme de chapon.

La région de Barbezieux a eu une tradition ancienne d’élevage de qualité pour l’approvisionnement de Bordeaux. Mais elle ne connut qu’une réputation régionale, mise à mal par l’arrivée des races modernes. Disparue puis recréée, elle doit son renouveau actuel à l’association Aspoulba (Association pour la sauvegarde de la poule de Barbezieux) et l’effectif actuel avoisine 10 000 têtes.

La Barbezieux donne de beaux poulets, à la chair très délicate, fine et blanche, que l’on peut acheter car elle dispose d’une production fermière de poulets prêts à cuire. Elle présente une bonne aptitude à engraisser, bien que le poussin ait parfois du mal à démarrer. C’est aussi une bonne pondeuse (environ 160 œufs de 70 grammes par an).

La Courtes-pattes

D’origine inconnue, la race Courtes-pattes était présente dans les basses-cours de l’Ouest. Le caractère “courtes pattes” est connu depuis fort longtemps et est présent dans de nombreux pays. Disparue à l’orée de la seconde moitié du XXe siècle, elle a été reconstituée récemment à partir de vagues sujets. De petite taille (1,7 à 2,3 kg pour le coq et 1,5 à 2 kg pour la poule), son plumage noir présente des reflets verts, des yeux brun foncé et des pattes noires.

Rustique mais guère vagabonde, elle affecte un comportement sédentaire, vole plutôt bien mais est peu portée sur la couvaison. Elle pond 160 œufs, à coquille blanche, par an.

La Merlerault

On en sait peu sur son compte, cette volaille n’a pas laissé de trace dans l’histoire. Ce qui n’empêche pas de la supposer ancienne. Portée disparue après la Seconde Guerre mondiale, elle a été reconstituée par Jean-Claude Périquet, le président de la Fédération française des volailles (FFV), à partir de la Crèvecœur. Rustique et résistante, cette poule aime les grands espaces. De couleur noire, avec des reflets verts, elle a une crête cornue, une huppe, des yeux rouge orangé et des pattes grises.

Fine et goûteuse, cette volaille mérite d’être retravaillée pour gagner de la masse… Le coq devrait peser de 3 à 3,5 kg et la poule de 2,5 à 3 kg. Cette dernière pond 140 œufs par an mais se révèle être vraiment une mauvaise couveuse !

Que donner à manger aux poules ?

Les poules sont bien pratiques, elles finissent les restes de table et nous gratifient d’œufs succulents en retour. Toutefois, certains aliments sont à privilégier ! L’idéal est de mélanger différents aliments afin de leur fournir une alimentation équilibrée, c’est la promesse de belles pontes derrières ! Pour cela, prenez l’habitude de mélanger du pain dur avec de l’eau (pour faire une pâte) et d’ajouter des restes verts (salades, pousses de carottes, épluchures, etc.), des croûtes de fromage en petite quantité, restes de féculents et céréales et éventuellement un peu de protéines comme du colza, du lin ou du tournesol. Vous pouvez très bien ajouter un peu de restes de charcuterie comme la couenne du jambon, mais on évite de donner trop de viande, cela rend les poules agressives. Bien entendu ce gloubiboulga variera en fonction des restes du jour.

Maxime Chanteraine