D8 : mode d’emploi

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J’ai beaucoup de liseron dans les plates-bandes et je voudrais tester le produit homéopathique, évoqué dans le n°251 des 4 saisons, que je me suis procuré à la pharmacie. Je voudrais savoir comment il faut l’appliquer. Faut-il mélanger le D8 avec de l’eau et en quelle quantité ? Merci de me donner la recette (magique !!). _Ginette Servoz, Sciez (74)
Potager sauvage

La réponse de la rédaction

Je n’ai malheureusement pas de recette magique à vous donner car la solution ne l’est pas !

Josiane Goepfert, collaboratrice des 4 saisons et autrice de l’article sur la biodynamie dont vous parlez, précise :

« Le sol laisse germer les graines des plantes qui peuvent l’équilibrer. Pour cela, il est indispensable de travailler le sol en amont, comme je l’ai dit dans mon article. Gérard Ducerf dans sa collection de livres sur les plantes bio-indicatrices, explique quelles plantes poussent dans quels sols et pour quelle raison. Ces plantes nous aident à comprendre notre sol et ses problèmes. La solution est toujours pluridisciplinaire et non une formule magique… »

D’après L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices, le liseron des champs indique une terre saturée d’azote, un excès de matière organique et un sol compacté. Le liseron des champs est une espèce nitrophile. En clair, votre sol est compacté et “trop” riche.

Pour faire un traitement homéopathique, il est primordial pour commencer de bien identifier le végétal ; dans votre cas, ne pas confondre le liseron des champs (Convolvulus arvensis) et le liseron des haies (Calystegia sepium).

« Les granules sont à diluer dans de l’eau déminéralisée ou de l’eau de pluie, dans un tube à essai ou un flacon équipé d’un bouchon en liège ou en plastique (pas de métal). Secouer lentement pendant 15 min et c’est prêt à être utilisé, en ajoutant de l’eau dans un arrosoir ou un pulvérisateur (plastique) », précise Josiane Goepfert. « Ce n’est pas une question de quantité mais d’infos à transmettre à l’eau donc un tube de granules convient amplement pour un jardin. La période de pulvérisation correspond à celle de la végétation de la plante. »

La qualité de l’eau est primordiale : elle ne doit pas être calcaire, au risque de limiter l’efficacité du produit. L’eau de pluie est idéale, car légèrement acide.
La quantité d’eau dépendra de la surface à pulvériser ; sur une petite surface, un simple vaporisateur à main d’un litre suffira. Sinon, il faudra utiliser un pulvérisateur à pression ou un arrosoir de 5 à 10 l. Ils doivent être bien propres ; l’idéal serait de les consacrer exclusivement à cet usage.

Pour avoir une référence, l’expérience fructueuse de Josiane Goepfert a été réalisée avec un tube de granules D8 dilué dans un vaporisateur à main d’1 l sur une surface de 20 m². La première année, elle a constaté une invasion de liseron, l’année suivante : plus rien !

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