Bien faire sécher son bois de chauffage

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Pour une bonne combustion, peu polluante et avec un bon rendement, il faut absolument brûler du bois sec. Quelques conseils sur son stockage...
Bûches de bois empilées

Tas de bûches
P. De Grandi |

L’abri

Le bois de chauffage fraîchement abattu, conditionné en 1 mètre de long, doit être stocké au minimum deux ans pour obtenir une combustion optimale. Il est coupé, fendu et conservé sous abri dans un endroit bien ventilé. De cette manière, le bois sèche plus vite et ce délai est ramené à un an, voire moins dans les régions sèches.

Schéma d'un abri pour le bois

Schéma d’un abri à bois
D. Klecka |

Pour ce qui est du stockage, il n’y a pas 36 manières de faire. D’abord, le bois ne doit pas être posé directement sur le sol. Plusieurs solutions s’offrent alors à vous : des palettes peuvent faire l’affaire, ou des traverses en bois, ou pourquoi pas, un caillebotis confectionné par vos soins.

Surtout, ne pas laisser un tas de bois en attente d’être débité au contact du sol et recouvert d’une bâche qui va concentrer l’humidité. Il est préférable de le débiter et de le fendre le plus tôt possible.

Le stockage

Il y a ensuite plusieurs techniques pour monter les piles et éviter qu’elles ne dégringolent. Avec des longueurs conséquentes (au-delà de 50 cm), on peut croiser les bûches à chaque extrémité de la pile afin de bloquer celle-ci. Avec des bûches plus courtes (33 cm), c’est plus compliqué. Mieux vaut prévoir un mur ou un système de pieux en châtaignier qui permette de retenir la pile. On peut aussi se servir des palettes pour y glisser des planches verticales vissées à leur base sur celles-ci et liaisonnées entre elles au-dessus de la pile.

Bois empilé entrain de sécher

La protection

Le bois doit ensuite être couvert, si possible avec autre chose que du plastique. Autrement, il y’a un fort risque de condensation sous la bâche. Des tôles feront bien l’affaire, mais ce n’est pas toujours élégant. On peut aussi opter pour des planches de bois bien jointoyées en leur donnant un peu de pente pour favoriser l’écoulement de l’eau de pluie. Il existe par ailleurs des bâches microperforées destinées à couvrir les tas de bois. On ne doit couvrir que la surface du tas. En effet, l’air doit pouvoir circuler entre les bûches.

Pour certaines essences de bois telles que le chêne ou le châtaignier, il ne faut pas hésiter à laisser les bûches à l’air libre. De cette manière, la pluie les lave de leurs tanins, car s’il en reste dans le bois au moment de la combustion, celle-ci sera mauvaise. Quitte à les couvrir à la fin de l’été, avant la saison de chauffe. L’idéal est d’avoir une année d’avance : on est ainsi sûr d’avoir du bois sec l’année suivante.

 

Emmanuel Carcano

 

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