Éviter les collisions des oiseaux contre les vitres

Article publié le
Chaque année, des centaines de milliers d’oiseaux meurent après avoir heurté une vitre. Mais pourquoi les vitres sont-elles si dangereuses ? Tout simplement parce que le verre est réfléchissant : il reflète les arbres, le ciel… et l’oiseau croit qu’il n’y a pas d’obstacle. Il poursuit tranquillement son chemin reflété par le verre. Et boum, il vole droit contre la vitre.

| Pixabay

Le problème, c’est que cela arrive souvent. Pourtant, les oiseaux ont une vision extraordinaire : ils distinguent mieux les détails que nous et repèrent mieux les mouvements. Mais même les rapaces diurnes, comme les éperviers ou les faucons – qui ont une acuité dix fois supérieure à celle de l’humain ! –, sont incapables de détecter une vitre. Et ça arrive même la nuit : l’éclairage des bâtiments attire les oiseaux contre les vitres ; or pendant les migrations, au printemps et à l’automne, des millions d’oiseaux traversent le pays, notamment de nuit. Encore une raison pour éteindre les bâtiments publics et les bureaux la nuit !

Des vitres moins réfléchissantes

Que peut-on faire contre ces collisions ? Il faut savoir que toutes les vitres ne sont pas aussi dangereuses. Les plus petites ont moins d’impact que les plus grandes : une baie vitrée sera plus problématique. Le problème, c’est qu’on aime avoir des maisons lumineuses, avec de nombreuses baies vitrées. Autre élément à connaître : les verres sont plus ou moins réfléchissants. Au-delà de 15% de réflexion, une vitre est plus dangereuse. Alors, si vous construisez votre maison ou changez vos fenêtres, repérez les fenêtres les plus susceptibles de provoquer des collisions : les plus grandes, les baies vitrées, celles qui sont exposées en saillie ou en angle… Pour celles-ci, optez pour un verre teinté, sablé, dépoli, nervuré ou cannelé, dont les déformations matérialiseront mieux l’obstacle pour les oiseaux.

Mais la plupart d’entre nous avons déjà nos fenêtres et n’envisageons pas de les changer. Que faire dans ce cas ? Vous connaissez sûrement les autocollants anticollision : figurant des rapaces, ils incitent les petits passereaux à aller voler ailleurs… Mais on peut aussi mettre des rideaux, une moustiquaire, des ficelles ou des guirlandes. Le marquage doit être le plus contrastant possible avec l’environnement : les couleurs claires sont celles qui sont les plus visibles. Et il vaut mieux installer le dispositif à l’extérieur, pour éviter qu’il soit voilé par le reflet. Pour en savoir plus, allez voir la vidéo de la LPO, Colocataires sauvages, épisode 3, sur YouTube.

D’autres articles sur