On sait que le nombre des espèces animales est, à un endroit donné, proportionnel à celui des espèces végétales. On gagne à tous les coups car, parmi les insectes, il y a une très grande majorité d’espèces dites “indifférentes”, ni utiles ni nuisibles ; un grand nombre d’auxiliaires qui, eux, sont bénéfiques puisqu’ils s’attaquent aux ravageurs ; et seulement une toute petite minorité d’indésirables
La présence continue, du printemps à l’automne, des fleurs les plus attractives (et les plus belles !) garantit celle des syrphes, chrysopes, punaises anthocorides, guêpes ichneumonides, coccinelles et autres ennemis naturels des pucerons, chenilles, etc.
Comme pourvoyeurs de nectar et de pollen, vous pouvez compter sur l’aneth, l’angélique, l’asclépiade (herbe-aux-perruches), l’aster, la bourrache, la capucine, la coriandre, le cosmos sulphureux, le doronic, la roquette, le souci… Installez-les de-ci, de-là au jardin, et jusque dans le potager.
Mieux vaut éviter les engrais, même biologiques (et a fortiori chimiques !), et éviter le fumier “frais”, cause première et trop souvent ignorée de nombreuses maladies et de pullulations de limaces. Seul apport : du compost, longuement mûri en tas.
Au potager, il est impératif de faire tourner les cultures selon la règle des rotations, pour ne pas cultiver successivement au même endroit deux légumes d’une même famille. Exemples : tomates, aubergines, pommes de terre… (solanacées) ; oignons, ail, poireaux… (alliacées) ; navets, choux, radis, moutarde… (brassicacées, également appelées crucifères)…
Recourez aux associations de culture, comme œillets d’Inde contre les nématodes des tomates, carottes et oignons pour une protection réciproque contre la mouche…
Éliminez ce qui est malade, contaminé, souffreteux ou à l’évidence nuisible. Cela vaut pour une feuille malade, une grosse limace, une chenille, voire un arbre entier, quand celui-ci se révèle excessivement sensible aux maladies ; mieux vaut replanter sans tarder un sujet d’une autre variété.
Cette stratégie basée sur la prévention devrait donner globalement satisfaction. C’est heureux, car même les insecticides d’origine naturelle, comme ceux à base de pyrèthre, ne font pas le tri et tuent aussi bien les “bons” insectes que les “mauvais”.
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Pucerons, mildiou, limaces...
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