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LOT N°14 ZI N°3
AVENUR MARYSE BASTIÉ
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Ces invasions périodiques de hannetons – généralement tous les trois ans – étaient autrefois considérées comme un véritable fléau. Les enfants des écoles étaient mobilisés pour le « hannetonnage » : battage des arbres au-dessus d'une toile pour ramasser des milliers d'adultes dans les vergers. Aujourd'hui, les effectifs de ces insectes et leurs dégâts ont considérablement décru, et on ne les retrouve que dans quelques régions herbagères voisines de forêts de feuillus. Plus que l'utilisation d'insecticides du sol, c'est sans doute la mécanisation et l'intensification du travail du sol à partir des années soixante qui explique cette régression, les vers blancs étant très fragiles.
Le hanneton commun adulte (Melontha melontha) est un coléoptère de 2 à 3 centimètres de long, au corps brun très reconnaissable. Les larves, par contre, peuvent être confondues avec celles de la plupart des membres de cette famille de scarabéidés (lucanes, bousiers...) et notamment avec celles des cétoines, très fréquentes dans les jardins. Ces gros vers blanchâtres, de 1 à 4 centimètres de long selon les stades larvaires, sont recourbés en arc, avec trois petites paires de pattes et l'extrémité de l'abdomen noirâtre. La larve de l'inoffensive cétoine dorée, qui apprécie beaucoup les tas de compost de nos jardins, paie un lourd tribu à cette phobie des vers blancs, sans doute inscrite dans notre inconscient collectif depuis les famines provoquées par les hannetons au Moyen Age. La seule façon de les différencier est de les mettre sur une surface dure : toutes deux possèdent des poils sur le dos, mais seule la larve de cétoine s'en sert pour se mouvoir, alors que celle du hanneton utilise plutôt ses pattes.
Après y avoir passé tout l'hiver, les hannetons adultes sortent de terre en avril-mai. Ils n'ont alors guère plus d'un mois d'espérance de vie et vont migrer en groupe vers des arbres pour se nourrir des feuilles et se reproduire. Puis les femelles repartent en sens inverse pour pondre chacune une vingtaine d'œufs dans le sol. L'éclosion des larves intervient 6 semaines après la ponte, et c'est alors qu'elles commencent à dévorer les racines à leur portée. Leur cycle va se poursuivre pendant trois ans avec deux mues successives et deux périodes d'hivernage, durant lesquelles elles s'enfoncent dans le sol. La taille de la larve et sa voracité allant croissant, les dégâts estivaux peuvent être importants si la concentration en vers blancs dépasse le seuil de tolérance de 5 au mètre carré. En juillet ou en août de la troisième année, les larves se nymphosent dans le sol après s'être confectionné une logette de terre durcie. L'adulte n'en émerge qu'au printemps suivant.
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