« Vélotaf » : Un vélo de fonction à moindre coût, bon pour la santé et pour la planète

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Avec les beaux jours – et la chaleur – qui s’installent, quoi de mieux que de réaliser ses trajets quotidiens à vélo ? Mobilité douce, écologique et rapide, le vélo permet de désencombrer la ville de voiture tout en procurant des bienfaits physiques aux personnes qui pédalent. Si s’équiper reste relativement coûteux, une solution existe : le vélo de fonction pris en charge par l’entreprise.
« Vélotaf » : Un vélo de fonction à moindre coût, bon pour la santé et pour la planète

D. Ramoskaite | Unsplash

En France, « entre 2015 et 2020, la part des personnes en emploi se déplaçant à vélo pour aller travailler a augmenté de 0,9 point », au détriment de la voiture d’après l’Insee. La part du vélo dans les modes principaux de déplacements domicile-travail est ainsi passée de 2 à 2,9 %. Hausse du nombre d’aménagements cyclables dans les grandes villes, grèves des transports en commun et crise sanitaire peuvent expliquer ce phénomène. Pourtant, malgré cette évolution, « 60 % des trajets domicile-travail de moins de 5 km sont effectués en voiture », pour seulement 5 % à vélo, toujours selon l’Insee. Une des multiples raisons qui peuvent freiner l’utilisation d’un vélo pourrait être le prix. S’équiper d’un vélo, notamment à assistance électrique (VAE), n’est pas donné : le prix moyen se situe entre 1 500 et 2 000 € d’après l’UFC Que Choisir. Plutôt que d’investir dans un vélo pour se rendre à son travail, des entreprises telles qu’Azfalte, Bee.cycle ou Zenride proposent désormais des « vélotaf », ou vélos de fonction : comme le principe de la voiture de fonction, c’est ici l’entreprise qui finance – en grande partie – le vélo de ses salarié·es. Des offres de services de vélo clés en main, proposant des conseils de spécialistes pour bien choisir les vélos, pour former les utilisateurs et utilisatrices, mais aussi pour réparer les vélos en cas de besoin, les assurer ou encore fournir antivol et équipements nécessaires pour pédaler en toute sécurité.

Le service « donne accès aux salariés à un vélo électrique haut de gamme à moindre coût. Pour les entreprises, le loyer donne lieu à une réduction d’impôts de 25 % », indique l’entreprise Azfalte. Pour bénéficier de cette réduction d’impôt, « la mise à disposition des vélos aux salariés doit être gratuite ou ne doit pas dépasser 30 % de participation aux loyers par le collaborateur », rappelle Bee.cycle. Chez cette entreprise, le « loyer varie en fonction de la valeur initiale du vélo électrique… Pour un collaborateur, la participation est comprise entre 0 et 30 € par mois et pour l’entreprise entre 10 et 50 € par mois et par vélo après déduction fiscale ». L’entreprise Zenride justifie cette participation des salarié·es au loyer par l’usage privé du vélo, l’entreprise ne payant alors que pour « l’utilisation professionnelle et les trajets domicile-travail »

Pédaler pour sa santé et l’environnement

Utiliser un vélo, de manière professionnelle comme personnelle, procure de nombreux avantages : mode de déplacement rapide et relativement peu onéreux, le vélo est également bénéfique pour la santé et l’environnement. C’est pourquoi l’événement Mai à vélo célèbre, depuis 2021, l’utilisation du vélo durant tout le mois de mai. L’objectif étant de promouvoir cette pratique qui répond aux enjeux économiques, sociaux et sanitaires des territoires selon Maria Chedeville-Jebli, présidente de Mai à vélo. En effet, en plus de permettre la pratique d’une activité physique – alors que 95 % de la population française adulte est aujourd’hui exposée à un risque de détérioration de sa santé par manque d’activité d’après l’Anses –, le vélo évite également « l’engorgement des villes, allège les transports en commun et améliore la qualité de l’air », signalent les personnes organisatrices de l’événement. Une mobilité douce et durable non négligeable sachant que le secteur des transports reste aujourd’hui un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre en France…

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| Ademe

 

Madeleine Goujon

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