Faire son choix
Un peu de botanique…
À quelques exceptions près, toutes les cucurbitacées présentent les mêmes caractéristiques générales : longue tige pouvant ramper sur le sol ou grimper grâce à des vrilles, sensibilité au froid, plantes monoïques* à pollinisation entomophile**. Les fruits sont des baies, le plus souvent charnues.
*Monoïque – Se dit d’une plante qui possède de grandes fleurs mâles et femelles séparées.
**Entomophile (pollinisation) – Se dit des plantes qui ont besoin des insectes pour que la fécondation ait lieu, le pollen des fleurs mâles devant être transporté jusqu’aux fleurs femelles, les deux types de fleurs étant séparés sur la même plante. C’est le cas de toutes les Cucurbitacées.
Des variétés pour tous les goûts
Le seul moyen de varier les goûts et les couleurs, c’est de vous procurer des semences un peu plus originales, et de les faire pousser dans votre jardin. Vous pourrez d’ailleurs vous aussi contribuer à perpétuer certaines variétés moins connues, en conservant les graines de vos productions. Cette grande famille botanique regorge de variétés savoureuses, aussi bien salées que sucrées.
- Striped Cochiti Pueblo
- Tristar
- Melonette Jaspée de Vendée
- Bleu de Hongrie
- Bleu Hubbard
- Buttercup
- Butternut
- Cou Tor
- Courge de Nice
- Courge olive
- Giraumon turban
- Jack be little
- Jack’O lantern
- Lady Godiva
- Longue de Nice
- Melon Jaune canari
- Musquée de Provence
- Ortolona di Faenza
- Pastèque Crimson Sweet
- Pastèque Sugar baby
- Patidou (Sweet Dumpling)
- Pâtisson blanc
- Pink Jumbo Banana
- Pomme d’or
- Potimarron Red Kuri
- Rouge Vif d’Etampes
Le livre Mes courges, melons, pâtissons… en présente 40 variétés, toutes cultivées par son auteur, Blaise Leclerc, au cours de l’été 2013.
Semer
En pratique
Les courges n’ont pas nécessairement besoin d’être arrosées, hormis en période de sécheresse. Elles nécessitent seulement d’un sol bien meuble, enrichi en compost, même peu décomposé. Veillez toutefois à biner régulièrement pour maintenir le sol propre.
Aussi, pour renforcer leur vigueur et leur résistance, buttez quelques-unes de leurs tiges. Cette action aura pour but d’améliorer leur capacité à se nourrir, tout comme leur ancrage dans le sol, via la création de nouvelles racines.
L’astuce de notre abonné
Venant de terminer la construction d’une tonnelle, j’ai semé au pied de celle-ci des potimarrons (variété de potiron de petite taille et à chair ferme et sucrée). Ce fut ma meilleure récolte. La plante grimpa, les fruits se retrouvèrent alors suspendus au-dessus de nos têtes et purent mûrir tranquillement sans risquer de pourrir au contact du sol.
C. V. – Burkina-Faso
Focus sur le potiron
Semis et culture
On distingue les potirons proprement dits (potimarron, giraumon, ‘Bleu de Hongrie’…) des courges musquées comme la ‘Butternut’ (qui présente une chair orange très parfumée et au grain fin, qui contient peu de graines, illustration ci-dessous), la ‘Musquée de Provence’ ou la ‘trompe d’Albanga’.
Semez en avril dans la maison, près d’une source de chaleur, à raison de deux graines par pot. Repiquez un mois plus tard en pleine terre ou sur le compost. Les potirons sont très gourmands en fumure fraîche ; l’ombrage de leurs grandes feuilles est bénéfique au compost, en servant d’écran aux ardeurs du soleil. La récolte se fait en fin d’été pour une consommation immédiate, et avant les gelées. Comme légume de garde, jusqu’au printemps suivant. À conserver dans la salle à manger, ou dans une chambre plus fraîche. Évitez la proximité du chauffage.
Conseil bio
Les jeunes plants de potirons sont très sensibles aux gelées et plaisent aux limaces : installez sur chacun, en mini-serre, une bouteille en plastique au fond découpé. Le goulot vers le haut et sans bouchon afin que les plantules puissent respirer. À enlever les journées ensoleillées.

Récolter
À présent, comment savoir que les courges sont prêtes à être récoltées ? Comment les détacher pour qu’elles se conservent ? Pascal Aspe, responsable des jardins du Centre Terre vivante, vous montre ici les bons gestes. À retrouver aussi en page 24 du n°238 (de septembre-octobre 2019) des 4 saisons.
Josiane Goepfert