Le Giec “à emporter” : une synthèse pour comprendre les 10 points clés du dernier rapport

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La campagne avait fait grand bruit : le collectif Pour un réveil écologique avait affiché les dix points clés du dernier volet du 6e rapport du Giec dans les métros parisiens pendant une semaine en mai. D’immenses affiches destinées à pointer le manque d’informations sur ce rapport dans les médias classiques, et pour rappeler l’urgence d’agir. Elles sont désormais présentes dans les rues de Lyon.
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Lors d’une manifestation pour le climat, une pancarte demandant d’agir maintenant.
M. Spiske | Unsplash

Guerre en Ukraine, campagnes électorales, lassitude ou désintérêt, le troisième et dernier volet du sixième rapport d’évaluation du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), est passé sous les radars, tout comme le deuxième volet. Une étude de Tagaday, relayée par l’hebdomadaire Le JDD, estimait en effet que ce second volet, sorti fin février, avait reçu 55 fois moins de citations dans les médias que la guerre en Ukraine et 20 fois moins que le Covid-19, éclipsant ce « drame en préparation pour la planète : le changement climatique ».

Le collectif Pour un réveil écologique s’est créé suite au “Manifeste étudiant pour un réveil écologique”, lancé en septembre 2018 et signé par près de 30 000 étudiants et étudiantes provenant de plus de 400 établissements d’enseignement supérieur. Très actif sur les réseaux sociaux, il a pu élargir sa cible en placardant son affiche de synthèse du rapport du Giec dans plus d’une centaine de stations de métro à Paris, pendant une semaine en mai, grâce à la régie publicitaire Mediatransports. Avec son QR Code, l’affiche “à emporter” renvoyait directement vers une infographie en ligne expliquant les 10 points clés du dernier volet. « Nous communiquons beaucoup sur nos réseaux sociaux, surtout LinkedIn, et nous avons conscience de toucher toujours les mêmes personnes. Là, on peut s’adresser à différentes franges de la population », avait expliqué Lou Valide, cocréatrice de l’infographie, à Libération. L’initiative du collectif se fonde sur le pouvoir non négligeable de la communication sur les comportements, alors que le rapport du Giec alerte spécifiquement sur « l’urgence de modifier nos comportements de consommation [pour pouvoir] maintenir des conditions de vie soutenables sur notre planète ».

« C’est un bon début […] mais au regard des enjeux, cela reste très largement insuffisant, conclut cependant le collectif, aujourd’hui on a affiché à Paris, mais on veut aussi répéter ce type d’opération à Marseille, à Lyon, à Lille, partout ! On fera du bruit jusqu’à obtenir l’attention des institutions publiques ! » Chose bel et bien en marche puisque la Métropole de Lyon appose désormais les affiches dans ses rues depuis juillet.

 

Madeleine Goujon

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