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Depuis plusieurs années, nous plaçons tiges de sureau, de buddleia et de ronces selon les indications des associations de protection de la nature. Bilan : inhabitées. Mais tous les ans, les trous d'aération des fenêtres en PVC de ma maison sont squattés par les abeilles solitaires.
J'en arrive à me dire que “les bestioles” préfèrent se débrouiller seules, “comme des grandes”. Et que moi, mes actions envers les auxiliaires, c'est bon pour ma conscience, mais que la vie fait son chemin à elle !
J'ai posé pour les abeilles ou guêpes solitaires une bûche percée de trous, sans succès. J'ai remarqué que depuis quelques années, nous avions beaucoup moins d'oiseaux, de papillons, plus de mouches ni de moustiques dans notre quartier. Est-ce général ?
Sur le rebord de notre fenêtre, côté sud de la maison, nous avions posé là par hasard un morceau de mousse synthétique (pour bouquets secs). Une abeille solitaire n'a pas tardé à le découvrir et à s'y installer, en creusant des petits trous où bon lui semble. L'année suivante, cet abri insolite a été de nouveau occupé. Comme c'est un matériau très léger, on a intérêt à le lester un peu pour qu'il ne s'envole pas au premier coup de vent.
Nous avions fabriqué une petite voiture avec un rondin de bois (non traité). Une abeille solitaire s'y est installée, dans un trou. Je précise que ce jouet était rangé à l'abri de la pluie, sous un auvent, côté sud.
Mon jardin occupe environ 900 m2, dont 60 m2 de potager ; je pratique depuis plus de dix ans un jardinage sans aucun produit chimique à part un peu de bouillie bordelaise pulvérisée sur les pieds de tomates une à deux fois dans la saison. Je broie les tailles des haies, des arbres et des arbustes et laisse se décomposer les broyats. Au bout d'un an, je les tamise et mélange les particules fines avec le compost ; le reste est étalé dans les massifs de rosiers, de fleurs et d'arbustes, à la grande joie des merles.
Je constate un équilibre de l'écosystème que j'attribue à cette pratique et aux refuges, abris et nichoirs à auxiliaires que j'ai installés aux endroits les plus appropriés du jardin. J'ai tenu à expliquer ce contexte car il ne suffit pas d'abriter les auxiliaires, il faut encore leur offrir un espace qui les fait vivre.
Malgré tous ces échecs, je persévère.
En mars 2007, j'ai acheté un superbe abri à insectes, en bois, très décoratif, en forme de lapin (défense de rigoler), avec différents gîtes : de la paille, des rondins de bois avec des trous de différentes tailles, une zone de sable et argile mélangés... en un mot, magnifique ! Mais l'année dernière, aucun occupant, et cette année non plus ! Cependant, cette année, nous avons une diversité extraordinaire d'insectes et c'est là l'essentiel.
Les nids à osmies, de fabrication maison, ont été installés cette année.
Celui en brique et tiges de roseaux est en cours d'occupation.
J'ai un grand jardin (4 500 m2) en pleine ville, avec de grands et vieux arbres, qui me permet de laisser des zones sauvages. Je n'ai utilisé aucun pesticide depuis au moins 5 ans et je nourris beaucoup d'oiseaux l'hiver : mon jardin (et même le petit potager) trouve ainsi son équilibre et, à part limaces et escargots, je n'ai pas de soucis ! En revanche, je ne me suis pas lancée dans les refuges, car il y a tellement d'endroits "fouillis" que je me dis que tout le monde doit y trouver son compte !
Nous ne nourrissons pas spécialement les insectes mais, en tant que jardinier, je fais en sorte que le plus grand nombre élisent domicile chez nous. Outre quelques arbres fruitiers (une douzaine), j'ai un albizzia, une aubépine rose, quelques arbustes à fleurs, une vingtaine de rosiers et j'aime bien cultiver le plus de fleurs possible (parfois trop). Je pense qu'il y a de quoi butiner toute l'année.
Je n'ose pas dire que grâce à tout ce petit monde j'ai davantage de fruits et moins de prédateurs mais je peux vous affirmer que je n'interviens que très rarement pour traiter et encore... Si les pucerons ne m'attaquent qu'un pied de haricots je le leur donne, c'est le leur car je suis très tolérant. D'ailleurs ma pharmacie-jardin se résume à de la bouillie bordelaise, du soufre et de l'eau savonneuse.
Menacées par l'urbanisation et les pesticides/herbicides, les abeilles pollinisatrices recherchent des jardins fleuris et peu ou pas traités chimiquement.
Dans la famille des abeilles (environ 250 espèces en France dont les abeilles à miel vivant en communauté), les abeilles solitaires, majoritaires, actives en mars et septembre, déposent leurs œufs dans les cellules de notre maison ainsi que des réserves de nourriture (nectar, pollen), pour assurer le passage de l'hiver des larves ou jeunes adultes. La maison sera réutilisée le cycle suivant.
Ces refuges abris à auxiliaires sont de fabrication maison. Actuellement, deux refuges sont en place. Les cellules ont été bouchées par les abeilles.
Mon hôtel à insectes, réalisé en chêne traité à l'huile de lin avec toit en ardoise, est inspiré d'un modèle des 4 saisons de 2004.
J'habite la campagne, dans un petit hameau de deux maisons avec la forêt à cinquante mètres. Seul petit hic, notre propriété est entourée de cultures. Très précisément du maïs. Je considère notre maison avec son jardin (potager, verger, rucher, poulailler) comme un petit refuge protégé, un biotope au milieu des cultures, une île-refuge.
Près de mon potager, j'ai installé des nichoirs à papillons constitués d'un caisson, avec un côté pour l'accueil de ce petit monde et des fentes de diverses largeurs (de trois à cinq millimètres maximum d'ouverture). A l'intérieur, quelques morceaux de branches de sureau contenant de la moelle servent de refuge ou de nidification. Les chrysopes s'y plaisent, sachant que les chrysopes sont de redoutables mangeuses de pucerons...
Les pots de fleurs sont, eux, des refuges pour les perce-oreilles.
Je suis en possession d'un super refuge à abeilles et guêpes maçonnes ; il fonctionne à merveille depuis une dizaine d'années environ.
Il s'agit d'un bloc de bois, entouré d'une feuille de plastique transparente sur les deux côtés et le toit, et percé de trous. Des tiges de bambous y sont enfoncées et dépassent de quelques centimètres.
L'an passé, j'ai construit avec mon petit-fils, âgé de 6 ans, un hôtel à insectes sur le modèle de celui qui illustre la p. 233 du livre Jardiner durablement de Jean-Michel Groult (éditions Ulmer). Je l'ai installé dans mon jardin, sur deux grosses briques creuses, face au soleil levant d'hiver. Il a trouvé sa place. C'est beau et ça marche...
Les osmies cornues recherchaient aussi des trous sur la façade en pierres meulières de ma maison. Elles pondent aussi dans des trous forés dans des bûches et dans les trous (qu'elles bouchent) d'évacuation d'eau de nos fenêtres et aussi dans les trous de nos volets en bois. Une partie des tiges bouchées par elles sont maintenant débouchées.
En début de saison, j'ai vu entrer en marche avant, ressortir en marche arrière, puis entrer promptement en marche arrière, dans des trous de petit diamètre, un insecte volant à la tête et au torse vert fluo et à l'abdomen rose fluo. Tous les insectes observés savent faire cette manœuvre.
Actuellement (début juin), des abeilles solitaires de la taille d'abeilles domestiques s'activent quand il fait beau dans les tiges creuses. Il semble que certains transportent du pollen sous leur abdomen (tout jaune) et non pas en pelotes sur leurs pattes comme les abeilles domestiques. D'autres petites abeilles d'environ 1 cm de long s'activent elles aussi dans les tiges creuses mais ont un comportement différent. Il semble qu'elles aient du mal à retrouver leur tige ou qu'elles entrent un peu au hasard dans plusieurs tiges.
J'ai vu une guêpe solitaire (un peu plus longue qu'une guêpe ordinaire, au corps plus délié et avec les pattes arrière un peu pendantes pendant le vol) reboucher une tige creuse avec le même ciment de terre gris que les osmies cornues, mais le rebouchage est fait soigneusement de façon concave, et un peu en retrait de l'extrémité de la tige. Par ailleurs, des tiges creuses d'environ 5 à 6 mm ont été rebouchées avec un mortier arasé en bout de tige et fait apparemment de tout petits graviers maçonnés. Je n'ai pas vu faire l'insecte.
Des araignées qui chassent au sol sans faire de toile sont à l'affût sur les briques creuses et sur le bas de l'hôtel. Une araignée a mis des fils sur le bout des tiges dans un coin du haut de l'hôtel mais cela ne semble pas déranger non plus la clientèle ardente et motivée de l'hôtel.
J'habite une commune rurale des Yvelines où règne l'agrochimie. Je ne vois plus de carabes dans mon potager ni de lézards. Et il n'y a presque plus de papillons et très peu de sauterelles. Je trouve des larves de cétoines dans mes tas de compost et jai vu cette année quelques vers luisants dans mon potager. Nous avons eu une invasion de coccinelles asiatiques au mois d'octobre. J'en ai trouvé une de couleur bronze avec de fines rayures rouges et non pas des points.
Je m'efforce de favoriser la biodiversité végétale en laissant la végétation spontanée pousser par endroits, par exemple au bord d'une allée, au pied des murs, près d'un tas de pierres. Près d'un muret, sur un demi-mètre carré, j'ai compté sans trop chercher 21 plantes différentes (berce spondyle, ortie, lamier blanc, deux sortes de graminées, framboisiers échappés d'une plate-bande, ronce, boutons d'or, lierre, trèfle blanc, prêle, deux plants de deux jeunes arbres différents, pissenlits, porcelle, primevère, chardon, pieds de violettes, plantain, grateron, menthe). J'empêche la berce spondyle de dominer les autres et, quand la végétation devient trop envahissante ou monte en graines, je fauche, porte au compost et ça repousse. Je laisse fleurir de gros pieds de consoude et des plantes spontanées (comme le lamier blanc) qui nourrissent les bourdons terrestres.
A notre arrivée en décembre 2006 dans notre nouvelle maison, le jardin, à l'abandon depuis au moins deux ans, était dans un piètre état. Les premiers travaux ont consisté à semer de l'engrais vert et des plantes mellifères sur terre légèrement travaillée et enrichie de compost. Durant le printemps et l'été, nous avons noté la présence d'abeilles solitaires butinant dans le jardin.
A ma grande surprise, elles se sont installées dans des restes de montant d'étagère Ikea Sten, présent dans l'atelier sous le préau. Je me suis empressé de mettre de côté le morceau choisi. Elles remplissent les trous d'un mélange visiblement à base de terre (je les ai vues en prélever dans le jardin, là où elle est détrempée).
D'autres visiteurs ailés (ou non) se sont manifestés durant l'été : criquets, sauterelles, sphinx. Et pour mon plus grand plaisir, j'ai découvert des mantes religieuses en vadrouille dans le jardin arrière, dans le massif de menthe.
Suite à ces constats, je décide la construction de refuges pour insectes. Je m'inspire de la bibliographie suivante et des 4 Saisons du jardin bio :
Ecolo, recycleur et bricoleur dans l'âme, j'utilise des matériaux naturels à ma disposition pour mettre en œuvre 4 types de refuges :
J'en ai fabriqué une certaine quantité (19) afin de tester les différents types, suivant la situation, l'orientation, etc., et les ai mis en place avant les premiers bourgeons et floraisons, fin février 2008.
Il semblerait que les abeilles (osmies ?) recherchent des refuges toujours secs et très à l'abri (préau, thuya) ; sur ces deux derniers, l'orientation ne semble pas avoir d'influence.
Ces dernières, observées pour la deuxième année dans cette action, “butinent” la base des jeunes bourgeons de lauriers. Par temps chaud et lorsque la haie est au soleil direct, ça bourdonne de partout : elles butinent énormément la phacélie et le colza laissé exprès (fleur puis graine pour prochain semis).
Ce printemps, de nouveaux bourdons sont apparus, plus petits que les “culs blancs”, capables de vol stationnaire et dotés d'une longue trompe (façon sphinx), inconnus de moi jusque-là. Ils butinent les fleurs de fèves, de pois, de phacélie et d'une fleur bleue que je ne connaissais pas l'année dernière (sans doute arrivée dans un mélange de graines), et sont généralement les derniers à butiner avant la tombée du jour.
Les refuges enterrés, difficiles à suivre, ne semblent pas être occupés, malgré la présence de “culs blancs” et de “gros bleus”.
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Coccinelles, primevères, mésanges...
Georges Chauvin Denis Pépin La Bible du jardinier naturaliste |
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