Conseiller
BORTHÉLO
ROUTE DE BÉGAROSSE
56360 LE PALAIS
contact@eauvivante.net
www.eauvivante.net
Les dégâts peuvent être plus ou moins graves, selon le stade de végétation auquel l'infection se répand. Sur les jeunes plants, elle peut entraîner un dessèchement partiel, la chute des feuilles et même la mort de certains plants. Mais les dégâts les plus fréquents sont plus tardifs : jaunissement des feuilles autour des taches, puis dessèchement limité, chutes de fleurs provoquées par la présence de taches sur le pédoncule (surtout le premier et le deuxième bouquet) et marques fort désagréables sur les fruits. Ces dernières rendent le fruit invendable pour les professionnels, mais comme elles sont assez superficielles, le jardinier peut s'en accommoder.
Deux familles de bactéries assez proches sont responsables de ces attaques : Pseudomonas syringae, la moucheture de la tomate, et Xanthomonas campestris ou gale bactérienne. Difficiles à différencier sur les feuilles, les taches sur les fruits permettent d'identifier les coupables : Pseudomonas marque sa présence par des pustules noires en légère dépression qui ne dépassent pas deux millimètres de diamètre, alors que Xanthomonas s'étend davantage, avec des taches noires craquelées qui rappellent celles de la tavelure des pommes, et peuvent atteindre un centimètre de diamètre, entourées d'un halo graisseux. Les conditions de température favorables à leur développement diffèrent également : de 13 à 26 °C pour Pseudomonas dont les attaques sont surtout à redouter au printemps, sous abri ou en zone méditerranéenne, et de 20 à 35 °C pour Xanthomonas, surtout actif lors des orages de fin d'été.
Les bactéries sont des organismes unicellulaires microscopiques dont la longueur dépasse rarement un micron (un millionnième de mètre !). Beaucoup vivent en association avec les végétaux et leur sont bénéfiques, en libérant des substances nutritives ou en les protégeant contre certains agents pathogènes. Toutefois, lorsque les conditions sont favorables, certaines peuvent se multiplier très rapidement et envahir leur hôte.
C'est le cas de nos deux bactéries. Elles ont besoin d'eau pour se déplacer à la surface du végétal, grâce à leur flagelle, une sorte de long poil. Il leur faut ensuite pénétrer à l'intérieur de la plante, par les ouvertures naturelles que sont les stomates, généralement situés sur la face inférieure des feuilles, ou bien par des blessures, quelles qu'en soient les causes (insectes, vent...). Une fois dans la plante, les bactéries peuvent s'y multiplier très rapidement et se nourrir à ses dépens.
Les premiers symptômes apparaissent au bout de cinq à sept jours. Les bactéries survivent d'une année à l'autre dans les déchets végétaux et les graines, mais elles peuvent également vivre de nombreux mois au niveau du sol.
Indispensable pour lutter efficacement contre ravageurs et maladies
(15 x 21 cm); 27,40 €