Parmi les différentes espèces de pucerons qui peuvent coloniser le pêcher, Myzus persicae, le puceron vert du pêcher, est le plus dangereux.
D'abord parce qu'il est sans doute de tous les pucerons le plus polyphage : on le retrouve aussi sur les autres arbres du genre Prunus, qui constituent ses hôtes primaires, mais encore, plus tard, sur un grand nombre d'hôtes secondaires herbacés sauvages ou cultivés, parmi lesquels la plupart des légumes : pommes de terre, tomates, poivrons, laitues, chicorées, épinards, choux, carottes, concombres, courgettes, melons...
Ensuite parce qu'il est le vecteur de nombreux virus contre lesquels on ne dispose d'aucun moyen de lutte curatif : sharka du prunier ou du pêcher, mosaïque du concombre et de la laitue, jaunisse de la betterave... près d'une centaine en tout. Une vraie calamité !
Les adultes aptères (sans ailes) sont vert clair, de 1,2 à 1,5 millimètres de long ; les adultes ailés sont un peu plus grands. L'abdomen de ces derniers est vert taché de noir ; leur thorax est noir et porte de longues ailes transparentes.
Les premiers pucerons verts se remarquent en avril sous le limbe des feuilles du pêcher où ils prélèvent la sève grâce à leurs stylets buccaux. À mesure que la population se développe – cela peut aller très vite – les feuilles se crispent puis se recroquevillent. Les colonies s'installent de préférence sur les jeunes pousses et finissent par les faire dépérir (cet effet s'observe aussi sur les légumes). Elles produisent du miellat en abondance, prélevé par les fourmis qui, en échange, les protègent contre leurs ennemis naturels. S'il n'y a pas de fourmis, les excrétions de miellat provoquent l'apparition d'un champignon noirâtre, la fumagine, qui contrarie la photosynthèse. Mais les pucerons peuvent aussi inoculer des virus. Ces derniers se traduisent par des décolorations du feuillage, des marbrures, puis des déformations qui gagnent également les légumes. Il n'y a d'autre solution que la destruction.
Quant au sharka, virus propre au pêcher et au prunier, on le reconnaît grâce aux marbrures ou aux taches en anneau sur les fruits qui prennent un goût acide déplaisant et chutent prématurément. Il faut arracher l'arbre et le brûler pour éviter la contagion (ce virus est surtout présent dans le Midi. Si vous avez des doutes, appelez les services de la protection des végétaux).
Déposés en fin d'automne à la base des bourgeons, les œufs donnent naissance en avril à des "fondatrices". Chaque fondatrice engendre une quarantaine de larves, uniquement des femelles, qui deviennent des adultes ailés ou aptères en huit jours et s'empressent de se reproduire à leur tour.
Au bout de trois ou quatre générations, il ne naît plus que des formes ailées qui migrent à partir de mi-mai vers leurs hôtes secondaires et peuvent développer encore plusieurs générations sur vos légumes.
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