Parmi les nombreuses espèces de pucerons qui s'attaquent au pommier, c'est le plus dangereux, avec le puceron lanigère. L'adulte, aptère (sans ailes), est un gros puceron d'environ 2,5 millimètres, globuleux, vert olive ou rose vineux, recouvert d'une pulvérulence blanche à grisâtre, et doté de longues antennes. Les formes ailées sont vert foncé.
Les premières colonies se forment dès le mois d'avril et les dégâts ne tardent pas à apparaître : les feuilles se gaufrent, se déforment et s'enroulent avant de jaunir ; les jeunes rameaux et les fruits se déforment également ; ces derniers resteront petits et bosselés. En outre, ce puceron rejette un abondant miellat qui favorise le développement de fumagine (moisissures noirâtres), et qui intéresse beaucoup les fourmis. Celles-ci visitent régulièrement leurs “troupeaux”, stimulent la production de miellat, et protègent les pucerons de leurs ennemis naturels, favorisant ainsi leur prolifération.
La reproduction des pucerons est assez étonnante et elle explique la rapidité des pullulations. Le cycle commence avec les œufs d'hiver pondus sur l'hôte primaire (le pommier) après fécondation classique des femelles par des mâles. Les œufs noirs et ovales sont situés à la base des bourgeons ou sous les écorces. Ils résistent au froid et éclosent lors du gonflement des bourgeons, donnant naissance à des “fondatrices”.
Le cycle va alors connaître une fabuleuse accélération grâce à la parthénogenèse : il n'y a plus de perte de temps due à la rencontre des sexes, et ne naissent que des femelles. De plus, celles-ci sont vivipares (pas de stade œuf) et les larves deviennent adultes et se reproduisent très rapidement : on compte six à neuf générations par an, de mai à octobre, chaque femelle pouvant engendrer environ 70 larves. À ce rythme, la surpopulation guette. Les adultes s'adaptent alors en mettant au monde davantage d'individus ailés qui se disséminent sur d'autres pommiers.
À partir de juin commence la migration vers l'hôte secondaire, le plantain (parfois aussi le rumex ou le cerfeuil), où vont apparaître les formes sexuées qui reviendront à l'automne s'accoupler et pondre sur le pommier.
L'autre grande particularité des pucerons, c'est leur système buccal de type piqueur-suceur. Très sophistiqué, il leur permet d'accéder aux tissus qui transportent la sève élaborée à l'intérieur des végétaux. La piqûre s'accompagne parfois de sécrétion de salive qui peut transmettre des virus (notamment avec les pucerons des légumes).
La bonne stratégie consiste à :
Indispensable pour lutter efficacement contre ravageurs et maladies
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