Véritables pompes à nitrates, à potasse, soufre et autres sels minéraux solubles, les engrais verts sont des coffres-forts qui stockent ces précieux nutriments des plantes et les mettent à l’abri du lessivage, notamment en automne et en hiver. Au passage, ils couvrent et protègent la terre, en interdisent l’accès aux plantes indésirables, luttent contre l’érosion et se transforment après leur coupe en humus jeune très structurant. Des avantages qui valent bien un effort pour y penser !
Les engrais verts sont parfaits pour occuper la terre avant les cultures mises en place à partir de mi-mai, surtout celles qui s’étalent comme potiron, courgette, melon, concombre, ou même entre les rangs de tomates, poivrons et aubergines. Semez-les dès la fin mars ou en avril selon le climat.
Quand vous semez votre engrais vert, au printemps, réservez un petit emplacement (par exemple un cercle de 50 cm pour une courge), dans lequel vous pourrez implanter courant mai la culture d’été (dessin 1). Quand les légumes commencent à s’étaler, vers fin mai, coupez l’engrais vert à la faucille, et paillez la terre (dessin 2).
Engrais verts de printemps : moutarde, féverole, vesce en fin d’hiver, sarrasin, phacélie dès que la terre se réchauffe.Amateurs de choux, navets, radis et autres brassicacées (crucifères), évitez de semer de la moutarde, du colza ou de la navette, engrais verts de la même famille botanique, et possédant des maladies et des ravageurs en commun. De même, évitez la vesce avant une culture de haricot et pois, ou encore d’oignon, ail, échalote qui n’apprécient pas l’azote.
« Contrairement à de nombreux jardiniers, je n’enfouis jamais les engrais verts », explique le jardinier du parc écologique Terre vivante. En général, les jardiniers sèment la phacélie, l’un des principaux engrais verts, en mars. Elle pousse six semaines avant d’être arrachée, puis reste quinze jours sur le sol, avant d’être enfouie au croc. « Ici, en zone montagneuse, à 725 mètres d’altitude, deux mois en tout de mobilisation de la parcelle, c’est trop long, poursuit le jardinier. J’ai donc adopté une méthode plus rapide : je sème fin mars, et à la mi-mai, lorsque la phacélie a atteint 50 cm de hauteur, je l’arrache et la mets sur le côté de la planche de culture. Le but premier est atteint : la terre a été ameublie. Je repique ensuite mes tomates ou mes choux, et utilise ma phacélie comme paillage. Cela me permet de pailler tout de suite, je gagne du temps, et cela économise du travail. »
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Je sème des engrais verts
Pascal Aspe Jean-Jacques Raynal Moutarde, phacélie, avoine... engrais verts : suivez le mode d'emploi, les conseils et choix du jardinier en chef de Terre vivante. |
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